L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) maintient la pression sur le gouvernement. Elle compte, en effet, se saisir de la conférence des wilayas du Centre qu'elle tiendra demain mardi à Alger (Maison du peuple) pour revenir à la charge et exprimer sa démarcation par rapport aux options politiques et économiques prônées par le président de la République. Cette conférence, qui vient clôturer la série de rencontres régionales qu'elle a organisée depuis pratiquement un mois à travers plusieurs wilayas du pays, verra la participation des principaux responsables de la Centrale syndicale et sera présidée par le patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Selon une source très au fait des rouages de l'organisation syndicale, “Sidi Saïd aura à réaffirmer les positions de l'UGTA et à exprimer de manière on ne peut plus claire et franche son opposition à la façon dont sont conduites les réformes économiques par les hommes du Président, notamment en ce qui concerne les privatisations”. La Centrale syndicale a donné le ton, en effet, la semaine dernière, lors d'une rencontre avec la Fédération nationale des travailleurs des mines, de la mécanique et de l'électronique (FNTMMEE) à El-Achour, en déclarant que “l'année 2003 s'annonce chaude sur le front social” et que “les prémices d'une explosion sociale sont là” en parlant de la dernière sortie du ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement, Abdelhamid Temmar, qui avait déclaré au Sénat que “320 entreprises publiques sont éligibles à la privatisation dans les deux prochaines années sur un total de 700 figurants dans un nouveau programme de privatisation”. Quant au plan politique, Sidi Saïd a eu à exprimer ses inquiétudes quant au retard qu'accusent les réformes politiques (de l'éducation, de la justice et de l'administration) promises par Bouteflika. N. M.