L'Autorité de régulation se veut impartiale dans ses études d'évaluation. L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications a réalisé, le mois dernier, l'opération d'évaluation de la couverture et de la qualité de service du GSM d'Algérie Télécom dans les 12 premières wilayas concernées et retenues pour cette opération. C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public, hier, et dans lequel il est mentionné que le traitement des résultats de cette opération étant actuellement en cours avec l'opérateur public de la téléphonie mobile en Algérie, leur finalisation fera l'objet d'un autre communiqué, qui sera porté à la connaissance du public dans les jours qui viennent. En fait, selon les responsables de l'Arpt, un organisme de surveillance et de régulation du marché de la téléphonie mobile dans le pays, présidé par M. Amar Tou, il s'agit seulement de montrer que le cahier des charges de l'opérateur public est identique à celui imposé à l'opérateur privé dans ce secteur, en l'occurrence, Orascom et sa filiale algérienne Djezzy. Soumis à la même procédure et aux mêmes obligations, il s'agit, pour l'Autorité de régulation, de faire un état des lieux et une évaluation, autant que faire se peut, objective des performances réalisées par les deux opérateurs en termes de couverture du territoire national en matière de réseaux de téléphonie mobile et de qualité des prestations de service fournies. C'est pour cela d'ailleurs, que pour les besoins des études de ce genre, seules 12 wilayas, celles du nord du pays (plus d'une centaine de milliers de lignes et où la demande est appréciable), sont concernées par cette opération d'évaluation, même si les deux opérateurs semblent plus ou moins présents effectivement dans les 48 wilayas du pays. Déjà, selon des spéculations de la presse spécialisée telle que l'hebdomadaire IT Mag, un magazine spécialisé dans les Ntic, on laisse entendre que l'Arpt s'apprête à publier un rapport dit «d'évaluation sévère» sur l'opérateur public de téléphonie mobile en Algérie, Algérie Télécom, et cela est dû au fait que les tests effectués par l'Autorité de régulation dans les 12 wilayas montrent que le réseau de l'opérateur public est de «mauvaise» qualité et qu'il est moins performant que celui de son concurrent direct, Orascom Télécom. Vrai ou faux? Difficile d'avoir une certitude quant à la réponse à cette question. Tout ce que l'on sait pour l'instant, du moins de ce qui émane de l'Autorité de régulation, c'est que celle-ci applique un traitement strictement identique pour les deux opérateurs de la téléphonie mobile en Algérie, et effectue, pour eux, ce genre d'études presque en même temps. Il faut dire, cependant, que de l'avis des utilisateurs et consommateurs des prestations de ser- vices offertes par ces deux opérateurs, les mêmes doléances des clients reviennent quant à la qualité de leurs services respectifs en termes d'abonnement, de tarification des communications ou d'insuffisance du champ de couverture du réseau notamment pour Djezzy, Algérie Télécom étant théoriquement présent dans les 48 wilayas du territoire national etc. En tout cas, les spécialistes de ce domaine attendront les résultats de cette étude concernant la couverture et la qualité du réseau GSM d'Algérie Télécom pour pouvoir faire des comparaisons avec celles de l'opérateur privé Orascom-Djezzy et éventuellement émettre les appréciations appropriées.