Les délégués de la Ccdt viennent de monter de nouveau au créneau. La coordination des communes de la daïra de Tigzirt, drivée notamment par MM. Mohand-Saïd Zeroual, Hamid Tounsi et le Dr Farid Benkhemou, délégués en froid avec leurs pairs de la Cadc qui les ont exclus au lendemain de l'action d'Alger, du mois d'août dernier -, rencontre du chef de cabinet de la présidence - à la suite de leur volonté affichée d'observer une grève de la faim devant la présidence de la République, vient de monter de nouveau au créneau. Dans une déclaration remise à la presse, la Ccdt, qui affirme vouloir appeler ce mouvement à corriger les erreurs pour aller de l'avant «note qu'après plusieurs semaines» d'attente et de patience, devant le fait que «les délégués censés représenter Tigzirt, au sein de la Cadc, alors que la population de la daïra ne se reconnaît nullement en eux», elle entend récupérer le terrain, tout le terrain. Pour eux, «la véritable coordination de Tigzirt, qui a démontré sa représentativité sur le terrain face à ceux qui bien qu'ils aient sillonné tous les villages n'ont guère suscité d'adhésion populaire, n'a d'objectif que la satisfaction de la revendication des citoyens». Le délégué Zeroual souligne que «ces gens-là (l'autre aile de la Ccdt ndlr) n'est, en fait, constituée que de militants d'un parti politique, aujourd'hui, ils sont démasqués par la population qu'ils ont d'ailleurs, toujours superbement ignorée!» Appelant la Cadc à prendre acte de «cette dérive programmée», et ce, dans le but de sauver le mouvement, la Ccdt n'oublie pas de faire référence aux fissures déjà connues Béjaïa et Bouira par le passé et qui ont fait beaucoup de mal au mouvement. Zeroual dénonce ce qu'il appelle: «Une OPA sur le mouvement et demande que cessent la réflexion à sens unique et ce système d'exclusion de délégués», comme il note que «la mise à l'écart de toute une région peut engendrer des conséquences inattendues». Des sources affirment que la coordination de Tigzirt, qui, apparemment n'est pas restée les bras croisés, s'achemine vers la tenue d'un conclave qui pourrait réunir plusieurs délégations des communes de la wilaya. Ce conclave, s'il réussit, sera un coup certain pour la Cadc qui n'arrête pas de compter les avanies, ces derniers temps: démission de délégués les plus influents, retraits de plusieurs coordinations, absence de perspectives, lassitude de la population face aux actions qui, de fait, ne font que la pénaliser, sans oublier les arrestations et les procès. Tout cela ne participe pas à renforcer le mouvement. Le dernier coup porté au mouvement est la mise sous contrôle judiciaire du doyen des délégués, M.Hadj Amar Bournani de Larbaâ Nath-Irathen.