Les portes fermées, le siège de la Cadc a été assailli par une foule de contestataires venus crier leur colère Déjà tôt dans la matinée, Tizi Ouzou donnait l'impression de vivre une atmosphère particulière, c'est dire que l'appel lancé par Moh-Chérif Hannachi pour un sit-in devant la permanence des ârchs n'est pas resté sans écho. En effet, ils étaient des centaines à se rassembler, devant le siège de la permanence, avant même l'heure prévue pour le sit-in pour exprimer leur colère et leur refus, face aux actes de vandalisme subis par les locaux de la JSK, deux jours auparavant. Les esprits chauffés à blanc, les jeunes qui ont vu le siège du symbole et de la fierté de toute une région agressé et saccagé, n'ont pu contenir leur émotion et leur rancune, envers les «malfaiteurs» et scandaient des slogans contre la Coordination communale de Tizi Ouzou dont les membres craignant des représailles n'ont pas montré le bout de leur nez, mais ont accroché une banderole sur laquelle était écrit: «Aârouch - JSK : même combat», façon de dire que la Coordination condamne les actes survenus contre le club phare de Kabylie. Aux environs de 14h, M.Hannachi a tenu à s'exprimer, afin de tempérer un peu l'ardeur de ces jeunes va-t-en guerre. Prenant la parole, le boss kabyle a réitéré ses accusations contre la Coordination en montrant du doit l'un de ses membres affirmant qu'il l'aurait appelé, 20 minutes après le début du match JSK - WAC, pour lui lancer un ultimatum, afin de libérer les délégués interpellés, juste avant le match ou alors en subir les conséquences ; c'est-à-dire «brûler les tribunes du stade du 1er-Novembre». M.Hannachi a appelé à la vigilance et au bon sens des amoureux du ballon rond et de toute la population en déclarant qu'il fallait être intelligent et ne pas s'emporter inutilement. Il a aussi chargé les jeunes supporters de veiller, lors du prochain match de la JSK, à ce que les détracteurs de son club ne sévissent plus. Il a demandé à ceux qui l'écoutaient de l'aider à assurer la sécurité, lors de la rencontre. Le patron des Canaris a, également, déclaré qu'en touchant la JSK, c'est toute la Kabylie qui a été ciblée. Il a terminé en expliquant qu'aucune assemblée générale n'a été tenue à cause des derniers événements, mais que dans un mois, celle-ci aura lieu et «s'il y a quelqu'un qui peut gérer le club mieux que moi, qu'il vienne». En entendant cela, la foule proteste en criant: «Hannachi président» et l'a accompagné sous des applaudissements. Après son départ, les contestataires ont voulu défoncer les portes de la permanence et ont proclamé haut et fort: «Ulac l'aârouch ulac». Là, la situation a failli tourner au drame, car quelques éléments armés de sabres et de couteaux ont voulu semer la terreur, au sein du regroupement, cela a créé un mouvement de panique qui s'est heureusement vite dissipé. Ce qu'il faut signaler, c'est que le fait de toucher au symbole de la région, a fait monter la pression sur la Coordination qui se retrouve dans le collimateur. Le fait d'avoir accusé le pouvoir de vouloir manipuler et récupérer le mouvement ne semble pas être parvenu à laver la Coordination de tout soupçon et à «éteindre» la rage des contestataires.