Les velléités hégémonistes des islamistes sur les campus à travers le diktat que tente d'imposer l'organisation de l'Ugel, avaient été dénoncées par le collectif universitaire des étudiants démocrates (Cued) de Tizi Ouzou à travers une déclaration diffusée hier. Ainsi le Cued, tout en dénonçant «l'OPA islamiste sur l'université», s'interroge sur le silence «suicidaire des pouvoirs publics, lesquels, au lieu de prendre leurs responsabilités pour veiller sur le respect et l'application des lois de la République, assistent avec indifférence à cette dérive programmée dans les campus». Les signataires de la déclaration, après avoir fait un état des lieux des récents remous dramatiques, vécus à Tlemcen et à Oran, révèlent que «même l'université de Tizi Ouzou n'y a pas échappé, puisque, la semaine dernière, quelques étudiantes-soldats de l'Ugel ont tenté un forcing à la cité de jeunes filles de Bastos et ce, outre leur infiltration dans des comités autonomes dans d'autres cités». Tout cela s'est passé, selon les étudiants, «sans que l'administration souffle mot». Or, «cette fuite en avant augure, certainement, d'une nouvelle étape de compromission avec l'islamisme», à l'heure où «l'endoctrinement et le recrutement islamistes prennent des allures inquiétantes». Dans ce sens, le collectif du Cued tire la sonnette d'alarme par rapport à ce qu'il qualifie de «déferlante islamiste» et met en garde «ces nervis et les administrations» contre les fâcheuses conséquences qui pourraient en découler. En parallèle, un appel est lancé aux étudiants démocrates leur demandant de «se mobiliser pour faire échec à l'agitation islamiste et ne laisser aucun zombie imposer sa loi ni encore moins manifester sa violence». Par ailleurs, un groupe d'étudiantes de la cité Bastos (Hasnaoua II) condamne également les incidents de la semaine dernière dans son campus.