La rentrée universitaire 2004/05 se présente sous de très mauvais auspices, a averti hier l'Ugel par le biais d'une déclaration publique émanant de son bureau exécutif. Face au nombre inattendu d'admis au bac à la session 2004, l'organisation estudiantine dénonce « le désordre » et « la panique » dans laquelle a agi l'administration, notamment en ce qui concerne « le mode d'orientation défaillant induisant un nombre de recours très important ». 55% des inscrits ont introduit un recours auprès de l'Université, note le communiqué de l'Ugel. Cette rentrée universitaire connaîtra également, selon cette organisation, un énorme déficit aussi bien en ce qui concerne les places pédagogiques, l'encadrement et la disponibilité du livre universitaire ainsi que dans les infrastructures nécessaires à l'étudiant, à l'instar de l'outil informatique, de l'internet et des laboratoires de recherche. L'autre tache noire de cette rentrée universitaire relevée par l'Ugel est le problème de l'hébergement. L'organisation estudiantine émet de fortes réserves concernant le recours à des infrastructures ne disposant pas d'un minimum de confort pour les étudiants, à l'image des chalets que les pouvoirs publics s'apprêteraient à mettre à leur disposition. L'UGEL, qui envisage d'engager des tournées dans les différentes universités à travers le pays pour évaluer la situation, réprouve par ailleurs « l'improvisation » dans laquelle s'est effectué le passage au système LMD. Réforme à laquelle « la famille universitaire n'a pas été associée ni consultée », dénonce encore l'Ugel, accusant les autorités d'avoir « essayé de l'appliquer de force dans certaines universités ». L'Ugel a appelé, enfin, l'ensemble de la famille universitaire à prendre ses responsabilités et à ne pas noyer l'université dans des querelles inutiles, préconisant le dialogue et appelant à intensifier les efforts pour la réussite de la rentrée universitaire.