Les premiers éléments de l'enquête laissent supposer qu'il ne s'agit pas d'un acte terroriste. 7 membres d'une même famille ont été assassinés et décapités à l'arme blanche dans un appartement de la cité Sorecor, située en plein centre-ville de Sidi Bel Abbes. La macabre découverte a été faite par les voisins des victimes qui, incommodés par une odeur de putréfaction, ont alerté les services de police qui ont défoncé la porte de l'immeuble pour se retrouver dans un décor d'apocalypse: des corps atrocement mutilés gisaient dans des mares de sang. Les premiers éléments de l'enquête laissent supposer qu'il ne s'agit pas d'un acte terroriste, mais plutôt d'un crime crapuleux perpétré par une connaissance des victimes. Aucune trace d'effraction n'a été relevée sur les lieux du crime et aucun indice laissant supposer que les victimes se seraient défendues avant de périr. Le jour du drame remonterait à mercredi dernier, jour où les victimes n'ont plus été vues par les voisins. L'appartement n'était pas en désordre et apparemment rien n'y a été dérobé. Même si la propriétaire de l'appartement avait fait l'objet de menaces terroristes en 1998, les enquêteurs écartent cette piste et plaident plutôt pour celle d'un crime ayant pour motif un différend familial. Au total, ce sont 7 personnes qui ont été décapitées: la mère, âgée de 28 ans, ses trois cousins et trois enfants âgés de 11, 9 et 6 ans. La wilaya de Sidi Bel Abbes, qui a payé un lourd tribut au terrorisme, s'est réveillée hier, avec la peur de revivre les affres d'un temps qu'elle croyait révolu. Rien n'indique que le massacre d'hier est l'oeuvre d'un groupe terroriste, mais cela n'a pas levé les appréhensions des habitants du centre-ville qui se sont juré de reprendre des réflexes de survie qu'ils avaient pourtant abandonnés.