Ils ne sont plus libres de leurs mouvements partout dans le monde. Ahmed Zaoui, réputé proche des réseaux du GIA, ayant partie liée avec de nombreux attentats commis en Algérie, n'est plus en odeur de sainteté partout dans le monde. Il se trouve en ce moment, indiquent des sources sûres et recoupées, dans une prison de haute sécurité en Nouvelle-Zélande. Sa demande de réfugié politique a été rejetée par les autorités néo-zélandaises en dépit des «mensonges» proférés par son avocat, le faisant passer pour un ancien membre du gouvernement algérien durant l'année 91, quelques mois ou semaines avant l'interruption du processus électoral. Ahmed Zaoui, apprend-on encore, aurait l'intention d'introduire un recours, mais il n'a aucune chance d'aboutir. La justice néo-zélandaise, en effet, n'a même pas jugé utile de justifier son rejet de la demande d'asile politique. La Nouvelle-Zélande, très proche de l'Australie, est un pays résolument engagé dans la lutte contre le terrorisme international aux côtés des Américains et des Britanniques depuis le sanglant attentat de Bali, qui avait prouvé à tous, que les réseaux terroristes islamistes pouvaient frapper quasiment partout et à n'importe quel moment. Ahmed Zaoui, déjà jugé et condamné en Algérie par contumace, voit son extradition vers notre pays se rapprocher de plus en plus. Au mois de décembre dernier, en effet, il se trouvait en prison en Thaïlande pour les mêmes motifs. Dans ce pays aussi, l'asile lui ayant été refusé sans ménagement. Il avait été mis en prison avant d'être prié sèchement de quitter le territoire thaïlandais. A cette époque, déjà, les spéculations allaient bon train sur une très probable extradition de Ahmed Zaoui vers l'Algérie. Cela paraissait d'autant plus vraisemblable que des liens directs entre Al-Qaîda et les réseaux terroristes algériens, basés tant en Algérie que partout dans le monde, ont été établis avec certitude par les services secrets occidentaux, confirmant de la sorte, ce que l'Algérie n'avait jamais cessé de dénoncer depuis plus d'une dizaine d'années. En quittant la Thaïlande, Ahmed Zaoui avait été contraint de se servir d'un faux passeport sud-africain pour entrer en territoire néo-zélandais. Cela démontre bien que la nébuleuse islamiste détient encore pas mal de pouvoir un peu partout dans le monde. Preuve en est, du reste, les faux documents, notamment des passeports français, découverts à la suite de la descente dans la mosquée de Finsbury Park à Londres, avec l'arrestation de 7 Algériens. En témoigne également, l'intervention directe du CC-FIS dans l'affaire Zaoui à travers un communiqué et une implication directe de ses avocats auprès des autorités thaïlandaises d'abord, et néo-zélandaises ensuite. Le même malaise touche, à un degré moindre certes, des islamistes comme Anouar Haddam aux USA où il est toujours en résidence surveillée et interdit d'obtenir un quelconque asile territorial ou politique, Rabah Kébir, dont le séjour (présumé) en Allemagne se fait des plus incertains, Mourad Dehina, nouveau président du CC-FIS, réfugié en Suisse. Les autorités helvètes, croit-on savoir, commencent à trouver cet hôte de plus en plus encombrant depuis que l'Algérie, par le biais de son ambassadeur auprès de l'ONU, avait protesté contre l'asile accordé à cet islamiste recherché en Algérie, mais aussi contre la permission accordée pour la tenue d'un congrès d'un parti dissous, d'essence totalitariste et prônant vertement la violence et le terrorisme pour arriver au pouvoir. Quant à Ahmed Zaoui, il est simplement très loin, le temps où cet activiste islamiste jouissait de la protection quasi officielle de certains services secrets européens, notamment belges, qui misaient encore à cette époque, sur une victoire militaire des maquis islamistes sur les forces de sécurité algériennes et le peuple tout entier. Le terrorisme n'a certes pas de frontière. La lutte contre ce dernier ne devrait pas en avoir non plus.