La collusion entre le GIA et Al-Qaîda confirmée Les services de renseignements français ont effectué une grosse prise en interpellant, jeudi à Marseille, l'activiste islamiste Ali Lazhar Ben-Mohamed Tilali. Le suspect, révèlent des sources proches de ces services citées par un journal londonien, portait sur lui un agenda électronique. Il a permis aux enquêteurs de confirmer l'ensemble de leurs soupçons rapportés dans ces mêmes colonnes la semaine dernière. Al-Qaîda, en effet, projette de perpétrer des attentats de très grande envergure dans l'Hexagone. Sont visés, notamment, des sites tels que la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe et les Champs-Elysées. Cet agenda, en outre, aurait permis aux enquêteurs de localiser une bonne partie des activistes islamistes liés à Al-Qaîda d'Oussama Ben Laden activant au niveau du Vieux Continent. Mais, plus important encore, le même instrument, affirment ces sources, a permis «d'établir avec certitude un lien direct entre Al-Qaîda et le GIA algérien». Cette révélation de taille donne un peu plus raison aux thèses algériennes qui continuent de lutter contre le crime odieux alors que ses soutiens logistiques et financiers jouissent de protections et de soutiens divers de la part de nombreux Etats européens et d'Amérique du Nord. Car il devient de plus en plus apparent que si une lutte sans merci est livrée aux activistes du réseau d'Oussama Ben Laden sous l'impulsion de l'Oncle Sam, les terroristes algériens, aussi sanguinaires soient-ils, continuent à écouler des jours paisibles dans de nombreux pays de l'hémisphère Nord de la planète. En témoigne notamment la manière dont l'Angleterre, pays réputé très «tolérant» en direction des activistes islamistes, a décidé de fouler aux pieds ses propres lois en décrétant des «détentions administratives illimitées» contre les éléments présumés d'Al-Qaîda. Outre Abou Katada, dont nous avons longuement parlé dans notre édition d'hier, pas moins de sept Algériens subissent le même sort depuis de nombreux jours selon «l'observatoire islamique», une organisation religieuse chargée de suivre ce genre d'affaires afin de les rendre publiques via son site Internet. Le spectre d'Al-Qaîda semble planer avec tellement d'insistance que même la sanglante prise d'otages de Moscou a été attribuée (indirectement) à l'organisation de Ben Laden par certains médias occidentaux. Cette thèse, toutefois, ne repose sur aucun élément solide, si ce n'est ce fait indéniable que la nébuleuse islamiste a étendu ses tentacules partout dans le monde du temps où les grandes capitales occidentales lui accordaient asile de même que tous les égards dont elle avait besoin au moment où notre pays était un des seuls à tirer la sonnette d'alarme. Même les médias marocains parlent désormais sans complexes de leurs terroristes islamistes membres d'Al-Qaîda, de plus en plus nombreux et dont le plus célèbre est sans doute Zakarias Moussaoui impliqué directement dans les attentats du 11 septembre. Il devait en être un des exécutants, mais il a été interpellé un mois avant le 11 septembre.