C'est une activité qui constitue une sérieuse menace pour notre pays. Le 18 décembre 2002, une attaque terroriste d'une base vie, appartenant à une société nationale, s'est produite à 120 km au nord de Aïn Guezam, près de Tamanrasset, par un groupe qui serait composé de 20 terroristes du Gspc. Après leur forfait, les terroristes, qui auraient pris cinq Toyota, auraient fui vers le Niger, après que les forces de sécurité eurent enclenché une vaste opération de ratissage. Enfin, il faut dire que le Nigeria est une République fédérale et que le nord de ce pays est traversé par des violences ethniques induites par l'existence d'Etats à majorité musulmane et voulant instaurer la loi islamique, une situation, peut-être, qui favoriserait le trafic d'armes dans ces régions à des fins de «complicité religieuse». Ces éléments seraient identifiés affiliés à cette organisation du fait de la distribution aux travailleurs de cette société du bulletin n° 6 d'informations subversives intitulé «Sada el kital»( l'écho du combat ), signé Hassan Hattab, «émir» national, ce qui confirmerait l'implication de cette organisation dans cette opération terroriste, et laisserait penser, également, à l'existence de liens de complicité avec le transport des armes en provenance du Nigeria. Il faut noter, à cet égard, que les terroristes étaient, de ce fait, «bien armés» et se déplaçaient en 4x4 où l'un deux, à benne, était doté d'un fusil-mitrailleur type Fmpk. Conviendrait-il de rappeler aussi, qu'une caserne militaire, implantée au nord du Mali, avait fait l'objet du vol d'un important lot d'armes et de munitions (fusils et pistolets-mitrailleurs, cartouches et obus) par des autochtones qui l'auraient vendu au groupe de Mokhtar Belmokhtar. L'acheminement des armes vers l'Algérie à partir des pays frontaliers, singulièrement le Mali et le Niger, serait devenu une activité constituant une sérieuse menace pour notre pays, en ce sens qu'elle permettrait aux groupes terroristes écumant les zones du nord du pays d'être alimentés en armes et donc à évoluer militairement. Les informations obtenues récemment font état d'un déplacement, en direction du territoire national, d'un véhicule de type Toyota 4x4, immatriculé à Alger, qui aurait été chargé en armement lourd au Nigeria, plus précisément à Kano, au Nord, non loin de la frontière du Niger. Cette marchandise militaire, selon ces mêmes informations, aurait transité par la ville de Tazaret, située au Niger, et ce, pour être convoyée à Tamanrasset via Aïn Guezzam. La livraison, indiquent nos informations, serait assurée par un certain Kassoum, assisté par le nommé Ould Ahmada, lequel assurerait «seul» le relais jusqu'aux groupes de Mokhtar Belmokhtar, «émir» du Gspc, écumant les régions du Grand Sud algérien (zone 9). Ce dernier, faut-il le noter, aurait été signalé justement au Niger, durant les mois de novembre et décembre 2002, où il devait, selon d'autres sources, rencontrer trois émissaires qui auraient été dépêchés par Oussama Ben Laden de l'Arabie Saoudite. Il s'agirait de trois Saoudiens, El Zahrani, Abou Chihab et Mohamed Djaber, qui seraient porteurs de message.