Dix-huit délégations communales y ont pris part dans la nuit de lundi à mardi. Les travaux de cette réunion extraordinaire ont été axés essentiellement sur le document politique écartant, de fait, toute polémique voulue par une partie des ârchs. C'est avec un retard de trois heures dû essentiellement à l'arrivée tardive des délégations, que les travaux ont démarré. Secondaire pour les ârchs de Béjaïa, la ponctualité étant le cadet de leurs soucis pour pratiquement tous les animateurs, les observateurs ont fini par s'y habituer. Après un tour de table concernant l'appel de la coordination d'Akbou et la polémique autour de l'interdiction de vente d'un quotidien, l'ensemble des participants a jugé «peu judicieux de se laisser porter par des raccourcis d'une diversion qui tente de dévier le mouvement de ses objectifs». Pour les conclavistes «les citoyens ont suffisamment pris connaissance de cette affaire» et restent convaincus que «les choses vont rentrer dans l'ordre» lors de la concertation qui aura lieu avant l'ouverture des travaux du conclave de l'interwilayas demain à Bouira. Concernant les débats autour du document politique, on peut aisément dire qu'il est passé comme une lettre à la poste. Aucune réelle pierre d'achoppement n'a été constatée au cours des débats empreints d'un sérieux qui dénote le souci de conclavistes de produire un document à la hauteur du mouvement. Il est question, dans ce document, d'un rapprochement avec les acteurs sociopolitiques nationaux en vue de les impliquer. Reste à définir un cadre consensuel à même de rendre pratiques ces intentions. On parle d'une commission qui aura la charge de définir les modalités techniques et organisationnelles de ce cadre de «concertation et d'ouverture». Les conclavistes ont tenu, toutefois, à réaffirmer que «le seul interlocuteur légitime pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Keur reste l'interwilayas», mettant ainsi fin à la suspicion née autour de cette ouverture. Pour conclure, les conclavistes ont adopté le document de réflexion dans un consensus général. Quant au bras de fer «pro et anti-autonomistes» dans lequel certains ont voulu orienter le mouvement, il n'a pas eu lieu sans, cependant, que cette rivalité ait complètement disparu. Par leur présence à cette rencontre, ces communes refusent, donc, de s'impliquer davantage dans «une polémique préjudiciable au mouvement» et signifient en conséquence, «une fin de non-recevoir» à l'appel de la coordination d'Akbou, absente pour la circonstance.