Elle souhaite aussi son départ du gouvernement. La Fédération nationale des matériaux de construction et de bois menace de faire grève, «si M.Temmar, le ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement, ne révise pas la décision de privatiser les trois cimenteries, en l'occurrence, celles de Mascara, de Meftah et de Skikda». C'est ce qu'a annoncé, hier, M.Aguini Mohamed, secrétaire général de la fédération, lors d'une réunion qui a regroupé les secrétaires nationaux, et ce, au niveau de l'Ugta. M.Badreddine, secrétaire national chargé des affaires économiques à la Centrale syndicale, qui a assisté à cette rencontre, a fait savoir que «les cimenteries doivent demeurer un patrimoine national, c'est un acquis du peuple et non celui de l'Etat». Il a stigmatisé «la confidentialité» avec laquelle «l'on a traité le dossier des cimenteries au niveau du gouvernement». «Encore une fois, M.Temmar n'a pas associé le partenaire social au sujet de la privatisation des entreprises publiques. Non, nous ne voulons pas avoir un avenir confidentiel», explique t-il. Le syndicaliste s'est interrogé aussi sur la duplicité du gouvernement. «M.Temmar persiste dans sa politique de privatisation malgré les discours rassurants du premier chef de l'Etat et de M.Benflis ayant réitéré dans plusieurs occasions que seules les entreprises en difficulté seront concernées par le processus de privatisation». «Les cimenteries en question ne sont pas classées dans cette catégorie», réplique-t-il. Un avis partagé, notons le, par le ministre de l'Industrie, Hachemi Djaâboub. Hier, l'Ugta, par la voix de M.Badreddine, a tiré à boulets rouges sur la politique de M.Temmar. Cette position augure d'un nouveau bras de fer entre le gouvernement, un de plus, qui va assurément peser lourd sur les discussions ayant trait à la grève générale, proposée par le secrétaire général de l'Ugta et soumise actuellement à débat au niveau des différents bureaux régionaux du syndicat «A notre niveau, nous favorisons le dialogue, mais si M.Temmar campe sur ses positions, nous allons opter pour la grève», précise M.Badreddine, rassurant par à même les travailleurs du secteur, il atteste: «Nous n'accepterons jamais la vente des cimenteries. Même si cela peut nous conduire à fermer leurs portes.» Et d'ajouter: «On souhaite que M.Temmar quitte le gouvernement avant la privatisation des cimenteries.» Durant cette rencontre, il a été aussi question des difficultés auxquelles font face les briqueteries. Pour le SG de ladite fédération, les mesures de privatisation qui ont touché le secteur depuis quatre ans «l'a conduit à la faillite». Résultat, 40 % des employés ont quitté leurs postes et le reste subit les difficultés financières auxquelles font face les briqueteries. A ce sujet, l'on apprend que les travailleurs de ces dernières n'ont pas perçu leurs salaires depuis six mois.