Les revendications de cette organisation syndicale ne diffèrent pas trop de celles des autres syndicats du secteur. L'Union nationale du personnel de l'éducation et la formation emboîte le pas à la coordination des lycées d'Alger, en déclarant, hier, lors d'un point de presse, qu'elle déclenchera prochainement une grève sans pour autant fixer une date en estimant qu'elle sera connue en temps opportun. Le SG de l'Unpef est allé plus loin dans ses menaces en expliquant que cela pourrait aller jusqu'au boycott des examens, notamment les plus importants tels le bac et le BEF. Il a, par ailleurs, exprimé son total soutien au mouvement de grève des enseignants de la capitale et des autres wilayas. «L'administration reconnaît que leurs revendications sont légitimes. Le hic, ajoute-t-il, réside dans le fait que cette dernière refuse de les satisfaire en jouant la carte du gain de temps», s'insurge M.Mohamed Ider. Les revendications de cette organisation syndicale ne diffèrent pas trop de celles des autres syndicats du secteur. Elles s'articulent autour de l'annulation de la décision ministérielle n°158/94 qui concerne la gestion des oeuvres sociales, l'augmentation des salaires ainsi que la distribution des logements de fonction sans favoritisme syndical et/ou sectoriel. Le conférencier insiste sur le fait que la solution à toutes ces perturbations, du moins celles qui concernent le secteur de l'éducation, est entre les mains du Chef du gouvernement qui, jusqu'à présent, n'a pas tenu ses promesses. «Je me suis réuni en personne avec lui et il m'a donné sa parole concernant la satisfaction de nos revendications mais, jusqu'à présent, il n'en est rien», clame-t-il. Le SG fait entendre que l'école algérienne est à l'image de ses responsables. «Vous n'aurez que l'école que vous méritez», lance-t-il. M.Ider enchaîne sur les enjeux que connaît ce secteur en s'interrogeant sur les causes du retard de la promulgation de la loi sur le statut de la Fonction publique. Par ailleurs, il a tiré à boulets rouges sur les syndicats affiliés à l'Ugta qui sont à l'origine de la mauvaise gestion des oeuvres sociales. «Où sont passés les 255 milliards de centimes alloués, chaque année, par l'Etat au profit des oeuvres sociales de l'éducation?», se demande-t-il. Concernant les réformes du secteur, ce syndicat se dit «out» de toutes les négociations. «Nous ignorons tout des réforme puisque nous n'y avons pas été associés», explique-t-il. Il s'interroge, par ailleurs, sur le devenir de l'école algérienne qui est actuellement sous l'emprise des mêmes personnes qui ont participé à sa dégradation et ce, avec l'adoption du fondamental. Il faut noter, enfin, que l'enseignement supérieur n'a pas été à l'abri de ces perturbations vu que le personnel procède depuis le 17 de ce mois à une grève de trois jours à l'appel de son syndicat affilié, lui, à l'Ugta.