Le constat dressé par ce haut responsable, dans une conférence de presse hier, est des plus favorables pour notre pays. Le président du conseil général de l'OMC, l'Uruguayen Carlos Perez del Castillo, a déclaré, hier, lors d'une conférence de presse animée à Djenane El-Mithak, que l'Algérie conservait toutes ses chances de devenir membre de cette organisation internationale, comme elle le souhaite, et ce dès le premier semestre de l'année prochaine. «Grâce au bon travail fait par les négociateurs algériens et aux progrès réalisés». La conférence de presse a eu lieu en présence du ministre du Commerce, Noreddine Boukrouh et de nombreux opérateurs économiques et experts internationaux. L'Algérie doit, pour cela, a précisé le conférencier, accélérer la cadence des négociations bilatérales en cours avec chacun de ses partenaires commerciaux déjà membres de l'OMC, et compléter sa réglementation économique pour la rendre entièrement conforme aux règles de l'Organisation. Selon ce responsable, le dispositif législatif algérien doit être complété notamment dans les domaines des services, de l'environnement et de la propriété intellectuelle. M.Del Castillo, qui préside aussi le groupe de travail chargé de l'adhésion de l'Algérie, a souligné que le staff de l'OMC souhaiterait que le renforcement de la législation algérienne se fasse rapidement et selon un échéancier précis. Il s'agit, par exemple, de «savoir quand les textes manquants passeront devant les deux chambres parlementaires pour adoption». Le président du conseil général, qui est la plus importante instance de l'OMC entre deux sessions ministérielles, a indiqué que le prochain round des négociations aura lieu en avril prochain au siège de l'organisation sis à Genève. Le secrétariat de l'OMC prépare, en attendant, un «projet de rapport» sur les négociations multilatérales que mène l'Algérie en ce sens. Ce texte, précise le conférencier, doit servir de base à l'adhésion définitive de l'Algérie. Depuis le début des négociations en 1996 et leur relance en 2000, l'Algérie aura présenté à l'OMC deux mémorandums sur l'état de son économie et répondu à près d'un millier de questions émanant de ses principaux clients et fournisseurs. L'Algérie, qui compte désormais dans les rangs de ses défenseurs une puissance comme la France, ne devrait plus trouver beaucoup de mal à se faire entendre. Au moment où les pouvoirs publics accélèrent en vue d'adhérer à l'OMC dans les plus brefs délais, de plus en plus de voix, tant syndicales que patronales s'élèvent pour contester cette «marche forcée» qui «ne sert pas forcément les intérêts économiques et sociaux du pays», comme cela avait été le cas pour l'accord d'association entre notre pays et l'Union européenne.