les membres du CC ne rateront pas l'occasion de cette 9e session pour «vider» leur sac. Une ambiance bon enfant a régné hier au Mouflon d'Or entre les membres du comité central du FLN, à l'ouverture de leur session qui intervient à quelques heures de la tenue du 8e congrès du parti. «Caciques» et «réformateurs» s'accordaient à dire que l'effort de redressement du parti, entamé par le comité central depuis un an et demi sous la direction du secrétaire général du FLN, M.Ali Benflis, devait être poursuivi, même si cet effort n'a pas manqué de faire des mécontents. Qualifiés à tort ou à raison de «vieille garde» du parti, les membres du comité central qui font encore de la résistance au mouvement «réformateur», sous la férule de l'actuel secrétaire général du FLN, ne rateront pas l'occasion de cette 9e session du CC pour «vider» leur sac. En fin manoeuvrier, le secrétaire général du parti les invitera à contribuer à l'enrichissement des rapports des sous-commissions à soumettre au congrès qui s'ouvrira aujourd'hui. «Dois-je vous rappeler, qu'en tant que membres du comité central, vous êtes appelés à jouer un rôle de première importance au sein de ce congrès et je sais que nos efforts convergeront vers l'impératif de préserver la cohésion de notre parti et de le prémunir contre toute déviation», a déclaré, hier, M.Benflis dans son discours d'ouverture. Qualifiant «d'hérésie» la tentation de certains d'introduire le titre de président du parti, qui échoira, on s'en doute, au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le SG du FLN précisera, par ailleurs, dans son point de presse qu'il improvisera dans la cour du Mouflon d'Or, que le FLN «n'est pas un parti stalinien». Il lèvera un coin du voile sur le projet de nouveau statut du parti qui sera débattu lors du congrès. Les modifications, dira-t-il, viseront à établir une relation entre les structures élues et le parti à l'ère du pluralisme politique, idem pour la discipline au sujet de laquelle il dira que des voies de recours seront offertes aux militants. Quant aux nouvelles prérogatives pour le SG du FLN, Benflis répondra: «Je n'ai qu'une seule voix au congrès.» Par ailleurs, le mandat du comité central du FLN est arrivé à terme hier. Dans cet ordre d'idées, il est tout à fait légitime d'entrevoir une fébrilité de certains vieux routiers du parti pour un nouveau mandat. A ce propos, M.Ali Benflis a cru bon de rappeler au CC que «le respect des règles de discipline nous permettra de sortir plus fort de ce congrès». Décoder que seuls les éléments qui adhèrent à la démarche du renouveau, engagée par le parti depuis le 20 septembre 2001, y ouvriront droit. Interrogé par la presse sur les résistances à ce changement, Ali Benflis dira: «Je ne vois pas de résistance, je suis serein et confiant.»