La machine de guerre américaine vient de connaître son premier grain de sable sérieux après les nombreux couacs diplomatiques, puis militaires, rencontrés sur le terrain. En effet, Richard Perle, un partisan de la guerre en Irak, a annoncé, jeudi, sa démission de la présidence d'un organe consultatif du Pentagone, le Conseil pour la politique de défense (DPB), en raison, officiellement, d'une controverse financière. Dans une lettre au secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, M.Perle déclare ne pas vouloir ajouter «à son fardeau la controverse concernant ma présidence du Conseil pour la politique de défense (...) alors que notre nation est en guerre et que les troupes américaines risquent leur vie pour protéger nos libertés et libérer l'Irak». Le secrétaire d'Etat à la Défense a immédiatement accepté cette démission, au risque d'affaiblir le camp des «faucons» alors que l'enlisement militaire de l'Oncle Sam en Irak rend de plus en plus fragile la position de Bush et de son clan «guerrier». Des révélations relatives à cette affaire, récoltées dans certains sites Internet, indiquent que Perle a accepté d'«aider» la société en faillite Global Crossing en en devenant conseiller. Il aurait touché, d'entrée de jeu, la coquette somme de 125.000 dollars avec la ferme promesse d'en toucher 600.000 autres une fois que le gouvernement aurait accepté la vente, placée à la lisière de la légalité, des parts de cette société afin de renflouer ses comptes. Richard Perle, pour la petite histoire, est un des meneurs du camp des faucons. Il s'est notamment distingué par des déclarations «très dures» contre la France. C'est également cet homme qui avait prédit que la guerre contre l'Irak ne durerait que quelques jours. Les Américains, aujourd'hui, jurent n'avoir jamais avancé pareilles «sornettes». Ce qui sous-entend que des hommes comme Perle auraient pu être lâchés chemin faisant. Partisan farouche d'une guerre éclair n'ayant pas froid aux yeux, des milieux informés murmurent que Richard Perle auraient souhaité que certaines armes «non conventionnelles» soient utilisées pour en finir au plus tôt avec l'Irak. Outre les bombes à fragmentation et les missiles balistiques que les Américains «dépensent» sans compter, il semble que Perle et son clan, «faucons parmi les faucons» aient souhaité que la «mère des bombes», testée récemment avec «succès» en Californie, soit utilisée immédiatement pour faire capituler l'Irak, comme cela s'était produit en 1945 contre le Japon avec les deux engins meurtriers lancés sur Hiroshima et Nagasaki. La «mère des bombes» est égale en puissance à un petit engin nucléaire. Elle est capable de souffler une partie de Bagdad en quelques secondes. Plusieurs engins mis ensemble peuvent mettre fin au «conflit» en transformant la capitale irakienne et ses occupants en chaleur et en lumière.