«Nous allons continuer à manifester dans la capitale et partout ailleurs, jusqu'à l'arrêt de la guerre.» C'est là la position du PT réitérée, hier, dans le point de presse tenu au lendemain de la marche avortée à la place des Martyrs. Louisa Hanoune s'est montrée très véhémente quant à la position du pouvoir. «Nous refusons les récréations», allusion faite aux marches organisées dans les 47 wilayas, qui «sont une pure fabrication du pouvoir avec l'aide des organisations satellites.» Néanmoins, ces marches ont prouvé que nous pouvons manifester en Algérie sans aucun danger de débordement, «ce qui vient à contre-courant des arguments de M.Zerhouni». La porte-parole du PT a dénoncé la provocation quant au déploiement des services de sécurité, jeudi, à la place des Martyrs pour «réprimer une marche pacifique». Elle a, néanmoins, tenu à faire la part des choses, en faisant la différence entre les CNS qui ont gardé leur calme et les brigades de lutte contre le terrorisme qui ont sauvagement tabassé les jeunes manifestants, ainsi que des députés du parti. Elle cite, à ce sujet, le cas de M.Amar Takjout qui a été violemment rabroué. «Cela prouve qu'il existe plusieurs centres de décision au sein même du régime en place.» Les quatorze jeunes interpellés ont été libérés après l'intervention du PT. «Nous nous sommes retrouvés seuls en train de négocier leur libération», atteste-t-elle. Ce qui dénote la défaillance de l'encadrement dans la marche de jeudi La porte-parole du PT a qualifié «d'opportuniste» la position du RND, qui a, notons-le, fait valoir, jeudi, que les marches organisées dans Alger relèvent de la pure manipulation, obéissant à une volonté de récupération politique de guerre en Irak. «Qu'ils aient le courage de sortir des salles et d'organiser des marches à Alger», lance Mme Louisa Hanoune qui a refusé de commenter le silence de certains partis de l'opposition tels le FFS et le RCD, contactés pourtant par le Comité national de soutien au peuple irakien. «On ne peut interférer dans les affaires intérieures des ces partis», conclut-elle.