l'évaluation de la biomasse marine et du stock halieutique pêchable est nettement supérieure à celle qui avait été faite en 1982 par le bureau d'études français Thalassa. Suite aux recommandations du dernier Salon international de l'agriculture et de la pêche qui s'est tenu l'année dernière, le 1er Salon international de la pêche et de l'aquaculture s'est ouvert, hier, au Palais des expositions, à Alger. Inaugurée par le ministre de la Pêche, M.Smaïl Mimoune, en présence des ministres de la Solidarité nationale, de la PME-PMI et de la Communauté nationale à l'étranger, cette manifestation a réuni 12 pays étrangers: la France, l'Espagne, la Turquie, l'Italie, la Pologne, la Tunisie, le Maroc, le Sénégal, le Soudan, l'Egypte, la Hongrie, ainsi que la Mauritanie et 43 opérateurs publics et privés nationaux. M.Smaïl Mimoune a expliqué que les objectifs de ce premier Salon international sont de permettre à l'Algérie de faire l'inventaire de ses opportunités d'investissement, d'exposer les nouveautés technologiques, de créer un espace d'échange d'expériences et d'envisager la conclusion de contrats et conventions commerciales. D'ores et déjà, il y a d'énormes possibilités avec le partenaire égyptien. Ce pays, représenté à ce forum par le président de l'Autorité générale de développement de la ressource halieutique, est intéressé par la crevette, les moules et les huîtres algériennes. En marge de cette manifestation, le ministre de la Pêche a donné des indications sur l'évolution du secteur qu'il dirige. Il a annoncé que les résultats préliminaires d'une étude d'évaluation de nos ressources halieutiques, effectuée par un bureau espagnol, bouleversent profondément nos données sur le secteur. Selon le ministre, l'évaluation de la biomasse marine et du stock halieutique pêchable est nettement supérieure à celle qui avait été faite en 1982 par le bureau d'études français Thalassa. A titre indicatif, les côtes de Skikda, où la sardine est déclarée morte, se sont avérées très riches en l'espèce. Les résultats de cette nouvelle étude seront connus en juin prochain. Ils permettront l'élaboration d'une cartographie des espèces et zones de pêche. En attendant, le ministre a expliqué, chiffres à l'appui, que le secteur est en pleine expansion. En termes de production, M.Mimoune avance que le secteur a réalisé en 2002, 54 320 tonnes d'espèces marines et 476 tonnes d'espèces aquacoles. En termes d'emploi, il fera savoir qu'en 2002, 6105 nouveaux emplois ont été créés. Ainsi le collectif marin passe de 29.000 en 2001 à 30 544 en 2002. En amont, le conférencier a insisté sur la nouveauté qui consiste en la création de la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture. Cette structure, ayant le statut d'Epic, est censée donner une représentativité aux professionnels et les doter d'une institution financière dédiée spécialement à leurs projets. Ce point précis fera l'objet d'un débat entre professionnels et experts algériens et étrangers en marge de ce Salon.