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Ou comment légaliser la rapine
GUERRE EN IRAK PROGRAMME «PETROLE CONTRE NOURRITURE»
Publié dans L'Expression le 30 - 03 - 2003

Le Conseil de sécurité, comme le soulignent les autorités irakiennes, vient de transgresser la Convention de Genève au profit des Américains.
La reconduction du programme «Pétrole contre nourriture» par le Conseil de sécurité de l'ONU sur insistantes pressions des Anglais et des Américains soulève actuellement une très vive polémique. En agissant de la sorte, estiment les autorités irakiennes qui rejettent le programme dans le fond et dans la forme, «le Conseil de sécurité s'est mis en marge de lois ratifiées par l'ensemble des Etats et dont il est censé être le garant». La Convention de Genève relative à la protection des personnes en temps de guerre, ratifiée par tous les Etats indépendants depuis 1949, explicite les droits des peuples agressés et les devoirs des armées d'occupation. L'article 55, que nous reproduisons intégralement, est on ne peut plus explicite sur la question, comme le soulignent de plus en plus d'experts en droit international. Les USA, qui évitent d'assumer leurs responsabilités, préfèrent que les organisations humanitaires et l'ONU le fassent à leur place, qui plus est, avec l'argent des Irakiens. Bush, qui a demandé au Sénat une rallonge de près de 75 milliards de dollars pour financer sa guerre, n'a pas hésité à se couvrir de gloriole en annonçant la réservation de 600 millions (petite goutte dans l'océan de l'argent réservé à la guerre) pour des aides humanitaires destinées au peuple irakien. Par-delà le véritable drame humanitaire déclenché par l'agression américaine contre l'Irak, le débat, comme de juste, «aurait dû se dérouler autour de la guerre elle-même, les raisons qui l'ont provoquée et les prérogatives des uns et des autres». L'ambassadeur irakien auprès de l'ONU souligne, non sans raison, que «seul le Conseil de sécurité a mandat pour désarmer l'Irak. Personne n'a donné de pareilles prérogatives aux Américains». Mieux, «quand bien même cela aurait été le cas, il ne faisait aucun doute, aux yeux des inspecteurs onusiens soutenus dans leur démarche par la planète entière, que l'Irak coopérait parfaitement avant que les hostilités ne soient déclarées». Placé devant des responsabilités historiques, le Conseil de sécurité les a fuies, préférant éviter de condamner l'agression, axant toute son «énergie» sur «la reconstruction de l'Irak, une fois la guerre terminée», mais aussi les «aides humanitaires destinées aux populations civiles» payées rubis sur l'ongle avec le pétrole irakien.
Au plan juridique, comme le soulignent de nombreux experts, «le Conseil de sécurité a cautionné la guerre de manière indirecte». Il a, au passage, «accordé une victoire prématurée aux agresseurs en éludant l'existence de l'Etat irakien, mettant la conduite du programme entre les mains du secrétaire général de l'ONU». Quelque temps auparavant, Kofi Annan était déjà venu en «aide» à Bush en ordonnant le retrait des inspecteurs et en stoppant le programme «Pétrole contre nourriture», cautionnant indirectement l'ultimatum de Bush et le commencement de la guerre contre l'Irak. Les Irakiens, pourtant, ont le droit de demander des comptes. S'ils ont exporté du pétrole pour une totalité de 46 milliards de dollars, ils n'ont reçu, à ce jour, que l'équivalent de 21 milliards de dollars en nourriture et en médicament. Sur ce point, non plus, Bush n'est pas en reste. Il a, en effet, saisi le Sénat pour obtenir l'autorisation de se servir des avoirs irakiens gelés dans les banques américaines, afin de s'en servir pour financer sa guerre. Paradoxe suprême: financer une agression avec l'argent du pays agressé !


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