Le juge parisien, Baudoin Thouvenot, a délivré au début de ce mois de décembre, deux mandats d´arrêt internationaux contre les assassins présumés de Me Mecili. Contrariant l´avis du juge, le parquet de Paris a estimé que la délivrance de ces deux mandats n´est ni une urgence ni une nécessité. «La délivrance de ces mandats ne s´impose pas», souligne le parquet de Paris dans une déclaration rapportée par l´hebdomadaire parisien le Canard enchaîné. Le premier mandat a été lancé contre Abdelmalek Amellou qui serait l´exécuteur direct, arrêté par la police française deux mois après l´assassinat de maître Mecili. Sur ordre de Charles Pasqua, ministre de l´Intérieur français de l´époque, Abdelmalek Amellou a été transféré en Algérie. Le second mandat d´arrêt vise Mohamed Ziane Hassani, présumé commanditaire, rapporte la même source. Fervent défenseur des droits de l´homme et proche de Hocine Aït Ahmed, président du FFS, et d´Ahmed Ben Bella, ancien président de la République, Ali Mecili a été assassiné par balle dans le hall de son immeuble parisien du boulevard Saint Michel, le 7 avril 1987. Depuis, l´affaire a été enterrée. Le dossier a été rouvert en 2003 par le juge Thouvenot qui s´est basé sur de nouveaux témoignages.