Ils dénoncent l'état défectueux du réseau routier qui engendre la détérioration des véhicules. Les transporteurs privés urbains et interurbains (fourgons, taxis...) projettent, selon leurs représentants syndicalistes, de cesser l'activité si le contrôle technique leur est imposé. La date de la grève a été fixée par ces derniers pour le 4 avril, malgré l'approche de la rentrée scolaire. Ce débrayage a été décidé suite à la décision des pouvoirs publics d'astreindre les transporteurs à un nouveau contrôle technique de véhicules effectué par un scanner au niveau de la daïra de Sedrata. Dans un passé récent, ce contrôle se faisait par l'ingénieur des mines, et cette nouvelle mesure n'est pas vue d'un bon oeil par les transporteurs. Ces derniers, qui ont participé au renforcement du transport des voyageurs en desservant les localités rurales et enclavées, selon le voeu des pouvoirs publics, se verront obligés de renouveler leur parc automobile. Le scanner détectera des anomalies consignées sur une fiche et qu'il faudra inévitablement gérer dans un court délai avec l'indisponibilité des pièces de rechange en plus de leur prix excessif. D'autre part, ces transporteurs dénoncent l'état défectueux du réseau routier qui engendre la détérioration des véhicules, la suspension de pneumatiques notamment. Dans ce contexte, un groupe de chauffeurs de taxi ont attiré notre attention sur le montant jugé exorbitant de la taxe relative au nouveau contrôle technique laquelle varie entre 1300 et 2600 DA alors qu'auparavant, ils ne payaient que 100 DA. Un responsable du syndicat des transports urbains nous explique cela : «Les routes et les chaussées dégradées ne sont pas entretenues et les bandes rugueuses non réglementaires sont disséminées un peu partout d'une manière anarchique; à longueur de journée, on sillonne des routes mal goudronnées pour ne pas dire des pistes.» Une grève illimitée est envisagée au cas où leurs revendications ne seront pas prises en considération.