Le manque d'infrastructures a souvent engendré des débrayages de la part des transporteurs de voyageurs. Une fois de plus, les populations des communes limitrophes du chef-lieu de Béjaïa ont subi le diktat des propriétaires de bus. Ces derniers ont débrayé durant deux jours à la suite de la décision d'acquittement du droit de stationnement évalué à 300 DA mensuels, réclamé par l'adjudicateur. Ces transporteurs assurant les dessertes vers Akbou, Oued Ghir, Sidi Aïch...stationnent depuis déjà quelques années dans le parking de l'Opow transformé en gare routière interurbaine. Le refus de règler cette taxe a obligé l'adjudicateur à recourir aux services de police qui ont empêché les transporteurs d'embarquer les voyageurs. Cet état de fait a entraîné un débrayage en guise de protestation. Les quelque 300 transporteurs revendiquent aujourd'hui à défaut d'une gare routière digne du chef-lieu, l'aménagement du parking actuel en le dotant de quais, d'abribus, de toilettes. Ils réclament également la révision de la carte horaires ainsi que l'affectation d'un chef de quai. Ce dernier point est revendiqué à la suite des altercations qui sont monnaie courante sur les lieux de départ entre les différents transporteurs, litiges essentiellement au non-respect de l'horaire. Il faudra rappeler que cet espace est aussi utilisé par les auto-école comme circuit de cours de conduite et d'examen ainsi que par les services de contrôle technique des véhicules. Si le droit de perception des taxes de stationnement est légal, la propriété du parking serait, quant à elle, selon une information, l'objet d'un litige entre l'APC et l'Opow. En attendant, la ville de Béjaïa ne possède aucune gare routière dotée de commodités requises par la réglementation en vigueur, que ce soit pour les transports interwilayas, interurbains ou encore urbains.