Intervenant hier sur les ondes de Radio Soummam, le principal animateur du Comité populaire de la wilaya de Béjaïa (Cpwb)a appelé ses camarades de la Cicb, de la Cadc et ceux de Bouira à prendre part à la rencontre avec le Chef du gouvernement. Ne précisant pas si la demande d'audience a eu une réponse positive, M.Sadek Akror s'est contenté de la justifier par la nécessité de libérer ses camarades détenus à travers le territoire national. «Ce ne sont ni des terroristes, ni des voyous mais des militants qui luttent pour leurs droits», dira-t-il en regrettant qu'ils (les détenus) soient oubliés L'invité de Radio Soummam est, bien évidemment, revenu sur l'actualité politique de la région en se déclarant favorable aux négociations qui restent, pour lui, «un moyen de lutte». Abordant la plate-forme d'El-Kseur, M.Sadek Akror ironisera: «Ce n'est pas le Coran», allusion à son caractère «scellée et non-négociable», décrété par les ârchs. «Qui n'avance pas recule», clamera-t-il à plusieurs reprises. L'invité de Radio Soum-mam s'est, enfin, déclaré «disponible à tout dialogue pourvu qu'il soit transparent et public», avant d'aborder beaucoup d'acquis arrachés après deux années de lutte. Tout en réfutant l'idée selon laquelle le mouvement a échoué, il citera «la constitutionnalisation de tamazight» qui reste, à ses yeux, «une avancée considérable», cela aux côtés d'autres acquis. Contacté par nos soins pour connaître les réactions de la Cicb, le chef de file du CSC d'El-Kseur Ali Gherbi s'est montré intraitable sur ce sujet «à chaque fois qu'il y a des prémices d'une solution à la crise, tout le monde s'agite», en rappelant qu'il «n'y d'interlocuteurs que l'interwilayas et ses représentants», façon de couper l'herbe sous le pied «de tous ceux qui s'agitent en ce moment». Ali Gherbi précisera, toutefois, que «le Cpwb est mort et enterré depuis juin 2001», date du divorce consommé avec la Cicb.