Le plus jeune ne dépasse pas 17 ans. Le groupe de terroristes qui était derrière la vague d'attentats ayant ciblé ces derniers mois des policiers dans la capitale a été présenté, hier, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed. L'information a été communiquée le même jour, dans un point de presse organisé au niveau de la sûreté de la wilaya d'Alger. Les cinq terroristes arrêtés appartiennent «à la phalange El Farouk du Gspc qui rassemble plus d'une centaine de terroristes», selon le responsable de la brigade de lutte contre le terrorisme de la division Est de la wilaya d'Alger. «Cette katiba est parmi les groupes terroristes les plus sanguinaires de la capitale», ajoute le conférencier. Paradoxale-ment, aucun des terroristes arrêtés n'est originaire d'Alger. Ils viennent d'Ouled Moussa (Boumerdès), de Bouira et de Draâ El-Mizan. Ce qu'il y a lieu de noter aussi c'est leur âge. Le plus jeune, K. H. connu sous le pseudonyme de Abou Taleb, ne dépasse pas 17 ans, les autres ont entre 19 et 25 ans. Par ailleurs, C. H., qui n'est autre que l'émir de la katiba, a été abattu jeudi dernier à Reghaïa. Cette opération a permis la récupération de deux pistolets automatiques appartenant aux policiers assassinés. Revenant sur les circonstances de l'enquête, l'orateur a tenu «à saluer la contribution des citoyens qui ont voulu témoigner sur les attentats ayant visé les policiers». «La tâche était des plus rudes», atteste-t-il, «Sa-chant que les terroristes recherchés n'habitent pas la capitale, et qu'ils n'ont aucun antécédent judiciaire». La pression était doublement ressentie puisque les attentats étaient quasi quotidiens, l'inquiétude a commencé à regagner le corps donc «il fallait agir vite malgré le peu d'informations en notre possession». L'arrestation de N. A. (25 ans), originaire d'Ouled Moussa (Boumerdès), et ce, le 13 décembre 2002, a permis d'accélérer l'enquête. Ce dernier a révélé, après son interrogatoire, l'identité de ses complices qui ont été arrêtés à Réghaïa. Ils ont reconnu toutes les charges retenues contre eux, c'est-à-dire les assassinats et tentatives d'attentats contre les policiers. Trois pistolets automatiques ont été récupérés. «Selon les analyses du laboratoire, il s'agit des mêmes armes utilisées dans les attentats en question», précise le conférencier, qui a tenu à réaffirmer qu'«il ne s'agit pas d'un groupe de repentis. La plupart ont des membres de leur famille dans les maquis, ce qui aurait amené la katibat El-Farouk à leur faire confiance». L'on note que les terroristes arrêtés sont accusés d'assassinat et de tentative d'assassinat contre 9 policiers. A inscrire aussi à leur bilan macabre, l'assassinat du président de l'APC de Si Mustapha à Boumerdès, le 23 janvier 2003. Notons que la brigade de lutte contre le terrorisme de la division Est de la sûreté de wilaya de la police judiciaire d'Alger a mis en exergue «l'efficacité du nouveau dispositif mis en place par le premier responsable de la Dgsn pour la lutte contre le terrorisme. Un dispositif axé notamment sur le choix de l'efficacité des hommes engagés sur le terrain».