Tebib Mohamed ne semble nullement affecté par ce qui arrive à son équipe, c ́est-à-dire rater l ́accession. Et jamais les Sanafir n ́ont été aussi satisfaits de leur entraîneur qu ́ils le sont, cette fois-ci. L ́homme est connu dans le milieu footballistique 30 ans de service ont forgé cet éducateur aux grandes qualités. Tebib, accusé de tous les maux par ses détracteurs, a su monter un groupe soudé et faire du CSC un véritable champion. L ́Expression: Point d ́accession, point de consécration. N ́est-ce pas là, un échec dans votre travail?Tebib: Non, au contraire, j ́estime que moralement nous sommes champions. Il y a une reconnaissance de la part des Sanafir, cela nous va droit au coeur. C ́est pour vous dire que nos efforts n ́ont pas été vains. Et c ́est justement, cet amalgame de reconnaissance qui fait que, c ́est nous qui sommes champions. Mais est-ce suffisant?Bien sûr que non. Seulement, entre le travail rationnel, méthodique et scientifique que nous avons abordé, il y avait en face les «milliards» des magouilleurs. On ne pouvait pas aller vers cet affrontement inégal... Vous parlez des jeux de coulisse?Exactement, nous avons crié à maintes reprises, nous avons dénoncé ces pratiques malsaines et récemment, les déclarations de Ramdani dont je salue le courage; dans différents organes de presse dont L ́Expression, sont là, pour attester la véracité de tout ce qui a été dit dans ce sens. Votre équipe aussi, est tombée dans le jeu de coulisse et les arrangements. N ́est-ce pas?Vous faites allusion à Tébessa, je sais. Ecoutez, sans entrer dans la polémique gratuite, je peux vous affirmer que si notre équipe joue 100 fois de suite contre la même équipe, on gagnera 100 fois. Il y a une différence de niveau. L ́USC a gagné de la même manière. Je dirais même, que l ́OMR et la JSMS auraient gagné de la même sorte. Donc, c ́était un coup monté des opportunistes qui voulaient déstabiliser le club. Vous étiez leader à 9 points du second. Comment expliquez-vous ce relâchement?C ́est vrai, à 9 points il était impossible que l ́USC nous rattrape. Par la suite, l ́irrationnel est devenu rationnel. Dans certains stades, je ne pouvais pas bouger du banc de touche. Que ce soit à Batna, El-Eulma, Réghaïa ou Skikda, on avait l ́impression que les acteurs étaient dans un état second. Je dirais même, qu ́à Skikda, si la JSMS avait joué tous ses matchs comme ce fut le cas contre nous, l ́accession aurait été de son ressort, sans difficulté. Il faut dire aussi que l ́arbitrage était étrangement monté contre nous. Le départ forcé de Benghezal et l ́installation d ́un directoire n ́ont-ils pas perturbé votre travail?A vrai dire, dès le départ, les dirigeants n ́étaient pas emballés par l ́accession. La petite cassure après la défaite de Réghaïa et l ́installation du directoire n ́ont pas perturbé mon travail car le groupe était préservé de tout cela. Nous avons continué à travailler le plus normalement du monde. Certes, cela a créé une réduction dans la vitesse de croisière sans pour autant que le groupe ne soit perturbé. J ́ai su garder le groupe compact. Et comment qualifiez-vous l ́attitude de Sanafir?D ́abord, je suis persuadé d ́une chose, les Sanafir ne sont pas des hooligans. Les supporters ne seraient pas revenus s ́il n ́y avait pas une équipe qui les représentait dignement. Et le CSC ne pouvait évoluer de la sorte qu ́en présence de son public. Nous avons réussi à ramener le public à son club. Ainsi, je pense que ce n ́est pas par hasard si j ́ai pu conquérir le public. Quelle est l ́équipe qui vous a impressionnée?C ́est l ́OMR. Votre mauvais souvenir?Ma sanction injuste à El-Eulma. Comment jugez-vous le parcours de votre équipe?C ́est le parcours d ́une équipe d ́accession, un parcours régulier. Au début, j ́avais dit que l ́accession était mon objectif. En 22 semaines, on était déjà champion. Sans le travail de coulisse, on aurait accédé. Le mot de la fin?Je remercie tous nos supporters qui se sont sacrifiés pour nous, de même que le groupe de joueurs avec qui j ́ai travaillé et je peux leur affirmer que tout ce qu ́ils ont fait ne sera pas perdu. Je remercie aussi, M. Chenni pour son soutien moral. Quant à l ́avenir du CSC, je pense qu ́il serait sage de faire confiance à la justice de notre pays et aux instances du football national.