La panique se serait emparée, mercredi, du personnel médical de l'hôpital de Beni Messous à Alger. A l'origine «une mort suspecte» aurait dicté aux médecins des urgences de l'hôpital de se munir de masques pour se prémunir contre une éventuelle contagion par le virus du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) ou pneumonie atypique. La rumeur d'un cas probable du Sras a vite circulé. Fondée ou pas, cette cinquième alerte reste à vérifier. Rappelons que de précédentes fausses alertes avaient déjà été relevées à travers le pays comme à Oran ou récemment à Alger où la presse a fait état d'un faux cas en la personne d'un homme d'affaires rentrant du Japon et qui fut par la suite hospitalisé à l'hôpital d'El-Kettar pour méningite. En dépit des craintes, les autorités restent sereines et affirment qu'aucun cas n'est signalé à travers le Maghreb. Dans le monde, deux cas ont été signalés pour la première fois en Inde, ce week-end. Alors qu'en Chine, région d'où est partie la maladie, on enregistrait 25 nouveaux cas portant le nombre à 1482, tandis que le Canada, lui aussi touché par la mystérieuse épidémie, vient d'enregistrer 306 cas dont 13 décès. La pneumonie atypique a, jusque-là, fait dans le monde plus de 161 morts. Seule lueur d'espoir, la découverte aux Etats-Unis d'un test de dépistage du virus de la pneumonie atypique qui sera disponible d'ici, à dix jours, a annoncé, jeudi à Rome, le secrétaire américain à la Santé, Tomy Thompson, et qu'il serait accessible aux scientifiques du monde entier. «Des chercheurs du centre d'Atlanta ont mis au point trois tests afin de déterminer immédiatement si des prélèvements sur des malades hospitalisés montrent qu'ils ont effectivement contracté le Sras», a dit le secrétaire à la santé.