Les deux MCB, Ould-Ali et RCD, s'échangent des «mondanités». La politique reprend-elle ses droits en Kabylie? C'est la conclusion qui s'impose à voir les activités des uns et des autres. Avec le déclin des ârchs, les formations politiques semblent s'être «réveillées» d'une longue léthargie et se sont mises à mettre les bouchées doubles, avec un certain succès pour les uns et un fiasco pour les autres. Ainsi, utilisant avec un abus certain un sigle, au passé glorieux, mais à l'avenir rendu incertain par des calculs souvent mesquins: le MCB éclaté en plusieurs ailes. Ferhat du MAK, Benyounès, très attentif à l'évolution de la situation, dans l'espoir d'engranger des «dividendes», Ould-Ali El Hadi toujours présent sur la scène malgré le coup de blizzard que fut son éviction du RCD, s'échangeaient les compliments dans une amitié retrouvée face à l'adversaire commun: le RCD. Ce dernier, utilisant, lui aussi, le même sigle: le MCB confié à Lounaouci, un transfuge du FFS, répliquait, hier, en participant à une table ronde autour du «fonds de commerce inépuisable» que sont les détenus de Berrouaghia, du Printemps amazigh. La veille, le fils du colonel Amirouche, Nourredine Aït-Hamouda, a «annoncé» une conférence-débat, dans laquelle le «conférencier», répondait par des insultes de bas étage, à des questions d'un public reparti plus désolé que jamais de ce langage «fleuri» qui sent bon...la démocratie, chez les «républicains»! Les autres formations politiques donnent l'impression de faire le dos rond. Le RND, s'attelant à préparer son congrès, le FLN voulant régler ses problèmes internes «en famille», et le FFS s'appliquant à préparer sa campagne d'adhésion et de réadhésion. Durant ce temps, les ârchs saisis par la fringale de conclaves, ont décidé de tenir des meetings à la population. Une façon, peut-être, de régler ce fameux retour à la base, que bien des coordinations, et non des moindres, s'évertuent à réclamer sous l'air des lampions. Pour revenir aux guéguerres entre les deux ailes du MCB: celle drivée par Ould-Ali El Hadi et celle du RCD dont le Dr.Lounaouci est le porte-parole. Il semble que la première victime à déplorer est justement le Dr.Mouloud Lounaouci. Sur un air humoristique, un artiste-militant du MCB: Amar Colombo s'adresse dans un pamphlet au docteur-militant porte-parole en le qualifiant, ni plus ni moins, que de militant-taiwan. Il est vrai que le Dr Lounaouci avait, en premier, traité le MCB. Ould-Ali du MCB taiwan. L'humoriste s'adressant au Dr.Lounaouci, lui déclare: «Je sais que toi, tu ne fais qu'interpréter des textes que ton chef écrit et met en scène (...) On ne cherche pas à savoir ce qui se passe, en dehors des trois jours que l'on s'assigne aux activités durant toute l'année.» Le reste étant de la même trempe. Ainsi donc cachée quelque part par ces «séances de banderoles», la véritable activité politique se passe dans l'ombre, la presse, amusée, n'accordant d'importance qu'aux activités...ludiques.