Attendu par ses lecteurs, Le Petit café de mon père de Kaddour M´Hamsadji, vient de sortir des presses de son éditeur habituel l´Office des publications universitaires (OPU). L´auteur témoigne de son enfance et de son adolescence par des récits au passé. C´est, semble-t-il, plus qu´une autobiographie. En effet, il propose des récits qui sont des souvenirs complètement ancrés dans le passé: famille, éducation, instruction, tradition, camaraderie, jeux dans le quartier, éveil à la poésie populaire, scoutisme, football, lectures diverses, relations avec les adultes, Seconde Guerre mondiale, éveil au nationalisme... Kaddour M´Hamsadji, ce «dernier survivant» de la génération des pionniers de la littérature algérienne pour l´indépendance, confie à ce sujet: «Quand un écrivain - et c´est mon cas - sent venir la solitude des dernières saisons d´existence, et à l´apogée de son expérience, il a toujours une moue d´impuissance, plus ou moins mêlée d´amertume, mais sans aucune pointe de regret.» Et d´ajouter: «De quoi voudrais-je parler ici? Ma réponse évidente est dans cette interrogation: quel livre aurais-je écrit et qui ne fût pas une part de l´expérience de mon amour respectueux et filial envers mon pays?»