Comme cela était attendu, les délégués des 19 communes de la coordination intercommunale de Béjaïa qui se sont retrouvés ce week-end à Lotta dans la commune de Souk El-Thenine, se sont quittés vendredi, sans pour autant, parvenir à s'entendre sur les perspectives d'avenir, qui, bien qu'elles aient fait l'objet de consensus, sont aujourd'hui à l'origine de divisions sérieuses. Les divergences étaient telles, vendredi, que les conclavistes ont décidé de renvoyer les débats sur ce point, lié essentiellement à la tenue d'une conférence nationale, au prochain conclave qui se tiendra dans 15 jours à Aït Rzine. D'emblée, deux groupes, diamétralement opposés, se constituent avant même l'adoption de l'ordre du jour. Le premier, conduit par Mohamed Ikhlef, représentant de la coordination organisatrice, propose l'ouverture d'un débat autour de la fameuse conférence nationale pour la citoyenneté, arguant que bon nombre de points contenus dans l'argumentaire souffrent d'un flou total et que son adoption à Tifrit (Akbou) n'avait eu lieu qu'en présence de 9 communes, ce qui la rend, à leurs yeux, caduque. Loin de se laisser faire, le second groupe, conduit par Zahir Benkhellat et Khoudir Benouaret, n'a pas manqué de s'y opposer énergiquement, donnant lieu à d'interminables heures de débats houleux. Les arguments, avancés par les uns et les autres étaient loin de convaincre les autres délégués qui restèrent bizarrement silencieux. Il aura fallu qu'une des deux parties décide de quitter les travaux pour qu'un consensus voie, enfin, le jour, non pas en faveur d'une partie ou d'une autre, mais pour renvoyer le point, qui a constitué la pierre d'achoppement, au prochain conclave d'Aït Rzine. Pour sauver la face, on opte pour la rédaction d'une déclaration sanctionnant les travaux d'un conclave, qui peut aisément être qualifié de «fiasco». La satisfaction, dont ont fait preuve les délégués des ârchs quant à la réussite de la célébration du 20 avril, ne peut, à elle seule, cacher la fracture. Les ârchs, qui qualifiaient cette commémoration de réussite politique et médiatique, reconnaissent, cependant, les sempiternelles failles constatées sur le plan organisationnel. Dans ce même document, les délégués de la Cicb se déclarent «déterminés à poursuivre le combat en maintenant la pression sur le pouvoir» et réitèrent «la décision du non-payement des facteurs de Sonelgaz» en relevant que seuls 40% des citoyens s'acquittent normalement de leurs redevances énergétiques. Un pourcentage que confortent les services de la Sonelgaz qui annoncent un déficit de 55 milliards.