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De l'aventure intellectuelle...
Publié dans L'Expression le 15 - 07 - 2004


Dans le sillage des réformes initiées après Octobre 1988 cest encore «laventure» intellectuelle, induite par lavènement de la presse privée en Algérie qui, - malgré les couacs et ratés quelle a pu connaître -, a été lune des expériences les plus exaltantes pour la démocratie en Algérie et singulièrement pour les journalistes dont nombre dentre eux, - ayant exercé sous le régime du monopole de linformation -, eurent à se remettre en cause. Beaucoup réussirent dans cette introspection, contribuant à mettre en place une presse professionnelle, dautres, sans doute moins convaincus, échouèrent dans cette entreprise. Mais, lun dans lautre, la libéralisation de lécrit journalistique a participé à crédibiliser linformation par lapport de sources indépendantes, induisant, des rapports nouveaux entre le journal et ses lecteurs, souvent conflictuels entre celui-ci et les pouvoirs publics. Toutefois, il nest pas question de faire ici le bilan, ou létat des lieux dune expérience qui reste nouvelle tant par la forme dexpression quelle véhicule que dans son fondement. De fait, cette expérience était mal perçue par les gouvernants, et par les «décideurs», dont nombreux formés à la pensée unique de lex-parti unique et qui narrivent pas, pour beaucoup dentre eux, à se défaire de cette vision étriquée des choses ou, pire, ne comprennent pas que linformation, -ayant accédé à dautres paliers-, puisse être produite par dautres acteurs et non plus puisée aux seules «sources officielles» du pouvoir. Nous sommes ainsi toujours dans le schéma où «lofficialité» prime et écrase le libre arbitre citoyen, cest-à-dire le droit du citoyen de sinformer ailleurs, indépendamment de la source garantie par le pouvoir. Doù cette incompréhension durable entre les gouvernants et les hommes de la presse. Aussi, en 2004, le métier de journaliste peut-il mener droit à la prison, - des confrères font cette expérience depuis plusieurs semaines dans les geôles de la République -, le journalisme semblant ainsi devenir lun des métiers les plus risqués en Algérie. Et pour cause! Le journaliste transmet linformation lui permettant de circuler parmi la population, dêtre commentée, approuvée ou contredite. Tant il est vrai que sans débat contradictoire, il ne saurait être question de liberté et de démocratie. Aussi, écrire, imprimer, sont-ils les soubassements de toute liberté et de tout droit inhérent à lexercice de la citoyenneté. Dès lors, se forger une opinion découle-t-il dune parfaite connaissance des enjeux en cause. De fait, écrire et dire est une affirmation de la personne, de ses choix, de ses motivations, mais plus fondamentalement de la pérennité de la nation, du pays. Ainsi, les Français ont-ils pu affirmer que lAlgérie cétait leur oeuvre, quavant eux elle nexistait pas, car aucun écrit nattestait, selon eux, de son existence. De fait, cest par les historiens grecs, notamment par les Romains, que lon a pu connaître des bribes de lHistoire de la Numidie (ancien nom de lAlgérie), car ses enfants nont pas laissé décrits témoignant des faits dépoque et ce qui a été laissé se trouve ailleurs dans le monde, notamment au Vatican (cf. Saint Augustin, Saint Donat, Tertullien, Apulée). Sans remonter à tous ces siècles vides de témoignages ou décrits sur limmuabilité de ce pays, lessentiel de ce que nous connaissons de lEmir Abdelkader est le produit de ses biographes français et anglais, et aujourdhui même, cette incohérence fait que les livres les plus probants écrits sur lHistoire récente de lAlgérie sont dû à des dhistoriens étrangers au moment où les gouvernants algériens multipliaient les séminaires sur lécriture de lHistoire sans résultats consequents. Ainsi, lHistoire de la Révolution reste à écrire, sans quil ait été donné aux historiens algériens de le faire hors de toute tutelle officielle. Le contrecoup est que le point de vue algérien sur lHistoire contemporaine de lAlgérie est quasiment absent ou, dans le meilleurs des cas, édité uniquement à létranger, donc hors de portée du public auquel il sadresse, le lecteur algérien. Alors que laissera lAlgérie à ses enfants et à la postérité? En réalité, à chacun son métier et lécriture est le domaine spécifique de ceux dont le métier est décrire, ceux qui consignent les faits et les évènements. Le journaliste est ainsi lun de ces «écrivants», il nest pas écrivain, il nest pas historien mais son écrit témoigne au jour le jour des faits qui font le quotidien du citoyen et contribue à sa manière à placer les jalons de lHistoire du pays. De fait, au moment où lon jette des confrères en prison pour délit de presse, donc décriture, cette sentence émise par Paul Louis Courier (écrivain et pamphlétaire français 1772/1825), me revient à lesprit, dans laquelle, Courier affirme «Laissez dire, laissez-vous blâmer, condamner, emprisonner, laissez-vous pendre, mais publiez votre pensée. Ce nest pas un droit, cest un devoir, étroite obligation de quiconque a une pensée de la produire et mettre au jour pour le bien commun. La vérité est toute à tous. Ce que vous connaissez utile, bon à savoir pour un chacun, vous ne le pouvez taire en conscience. Parler est bien, écrire est mieux: imprimer est excellent». Ecrire encore et toujours, cest la raison même dêtre du journaliste constamment en quête de linformation, denrée périssable mais combien précieuse dans la consolidation des libertés et des droits citoyens. Dire, écrire, publier, voilà le dilemme auquel est confrontée la presse algérienne, car comment écrire et dire lorsque le code de linformation est plus proche du code pénal que du statut qui sied à ce métier, quand limprimerie, toujours sous monopole étatique apparaît, par le bon vouloir des princes, comme une épée de Damoclès, brandie sur la presse dite «mal pensante» comme il a pu être constaté lété dernier lorsque six titres de la presse privée furent suspendus. Certes, il nest pas toujours facile de faire la part des choses, mais il est patent que linformation est un fait de société, donc du domaine public, dont il appartient aux gens de la presse den codifier les normes, cest-à-dire den établir les règles déthique et de déontologie.

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