Six années après l'équipée sauvage de l'émir Sayah Attia qui a emporté 2 300 victimes, le GIA, décimé par les forces de sécurité et les purges internes, vient de refaire surface. Il menace de nouveau la région de Médéa puisque, pas moins de cinquante terroristes seraient disséminés à travers les massifs forestiers de Ouled Hellal (70 km au sud-ouest de Médéa), selon des sources crédibles. Les populations locales qui étaient soulagées, il y a à peine deux mois par l'élimination de l'émir M'hamed Houti sur les hauteurs de Ksar El-Boukhari, n'ont pas eu le temps de «souffler» avant de prendre connaissance d'un péril que l'on croyait enrayé : la réorganisation de la sinistre katibat Khadra dirigée par l'émir Belhout alias Abou Houraïria, originaire de Ksar El-Boukhari et dont nombre de ses éléments sont natifs de cette même ville aux côtés d'autres noms de Boghar, Ouled Hellal et Sebt Aziz. En outre, la reconstitution du GIA dans une zone où le Groupe salafiste pour la prédication et le djihad de l'émir Saâdane reste hégémonique, vient confirmer, que Belhout dispose de réseaux actifs dans la région, ou du moins qu'il compte les constituer en s'appuyant sur des soutiens urbains inconnus des services de sécurité qui pourraient trouver du mal à décapiter la logistique avant que le GIA ne passe à l'action. Le démantèlement de plusieurs cellules au centre de la région de Médéa, de même que la traque des activistes en diverses parties, penchent en faveur de l'hypothèse de son redéploiement au sud-ouest.