Seuls dix à quinze éléments du GIA, restent encore en activité entre Blida et Médéa. Les deux terroristes arrêtés en début de semaine à Bab Ezzouar, à l'est d'Alger, sont du GIA, non du Gspc, selon une source policière et «étaient en repli dans la capitale, certainement à la recherche de nouvelles caches, et non en opération». Ces deux terroristes seraient des rescapés du groupe de Blida, décimé par les dissensions internes et les coups de boutoir des services de sécurité, et ce groupe serait constitué aujourd'hui d'entre dix à quinze éléments armés encore disséminés entre Blida et Médéa. Les deux terroristes ont été arrêtés, dès que l'occasion s'est présentée, par les éléments des services spéciaux qui les fichaient et filaient depuis longtemps déjà, ce qui explique que les deux hommes du Groupe islamique armé n'ont pas trouvé le temps de riposter, ni de s'échapper. D'un autre côté, et suite à la question de savoir qu'en était-il des derniers chefs du GIA, une source sécuritaire sûre confirme que Ouakali Rachid, dit «Abou Tourab», et Bechroul Farid, dit «Khaled el-Fermache», respectivement l'émir du GIA, et le responsable de la section d'Alger («seriat el-bahr») ont bel et bien été éliminés par leurs compagnons, suite à des purges liées à l'argent et aux allégeances rompues. Ouakali Rachid, autoproclamé émir du GIA, dans un communiqué daté du 14 février 2002 et cosigné par son officier juridique «Abou el-Abbès Elyas», une semaine après la mort de Antar Zouabri, abattu lors d'un accrochage avec une section des troupes spéciales de l'armée, le 8 février 2002, n'a plus donné signe de vie depuis l'été de la même année. C'est-à-dire depuis le démantèlement du «groupe des 18», grâce aux aveux faits à la police par un membre, lequel avait notamment avoué agir aux ordres de Oukali Rachid. Depuis, ni Oukali, ni «Khaled El-Fermache» n'ont plus donné signe de vie. Liquidations internes? Retour à l'anonymat de la vie civile? Abattus par les forces de sécurité? En fait, il n'y avait que le premier motif qui pouvait tenir la route, lequel fût confirmé par plusieurs sources. Selon un patriote de la région algéroise, de surcroît très ancien dans la lutte contre-insurrectionnelle, «Oukali, tout comme Bechroul Farid, seraient morts, liquidés lors de purges internes», et ajoute que «beaucoup d'autres éléments du GIA, comme Douadi ou Zekkari ont aussi fait l'objet de purges, ce qui explique leur disparition totale du paysage. Ce sont des gens fichés et répertoriés, et il ne leur est pas facile de se fondre dans la masse de la population...».