Le facteur humain demeure à l'origine de cette hécatombe. La longue liste macabre générée par les accidents de la route ne cesse de s'allonger. Les statistiques effarantes dévoilent des centaines de mutilés et de handicapés à la suite de ces accidents en zones urbaines et rurales. Selon les statistiques de la Gendarmerie nationale pour la période allant du 30 avril au 6 mai, soit 6 jours, 446 accidents faisant 75 morts et 777 blessés ont été enregistrés. Ces derniers se chiffrent par milliers durant l'année et génèrent des milliers de morts et de blessés dont un grand nombre handicapé à vie. En milieu urbain, des centaines d'accidents causant, le plus souvent, des dégâts matériels, sont enregistrés. Il va sans dire que les assurances déboursent des sommes colossales pour le remboursement des dégâts et la prise en charge des victimes. Dans la plupart des cas, le facteur humain est à l'origine des accidents. Ce qui a conduit les experts à qualifier ces accidents de «crimes de la route» et que «le non-respect du Code de la route met en péril les autres usagers et les piétons». Deux autres facteurs sont déterminants dans ces accidents qui font des milliers de décès sur les routes. Le mauvais état des routes et celui des véhicules (panne mécanique et autres). Si pour ces derniers, les autorités ont mis en place un centre de contrôle technique des véhicules et procédé à la réfection de certains tronçons de route, le non-respect du Code de la route demeure une responsabilité imputable aux conducteurs, mais, dans certains cas aux piétons. Le phénomène des crimes de la route a incité certains organismes et institutions à engager des campagnes de sensibilisation sur les dangers découlant des facteurs matériels et surtout humains. En marge de «la semaine arabe sur la sécurité routière» qui a débuté le 4 du mois sous le slogan «Ne s'occuper que de la route», la Dgsn a pris le relais en entamant une campagne de sensibilisation des piétons à «observer plus de civisme et de respect pour le Code de la route». Cette dernière, en commun accord avec la sûreté de wilaya d'Alger, a lancé une opération de sensibilisation des citoyens en zone urbaine et ce, avec la collaboration de toutes les sections de sécurité publique et des élus locaux chargés du badigeonnage des trottoirs et de la mise en place des garde-fous au bord des chaussées. Les policiers en gants blancs, coiffes blanches, guêtres blanches et sifflets à la main tentent de sensibiliser les citoyens à emprunter les passages cloutés et éviter de marcher sur la chaussée. Une intensification du contrôle des usagers de la route est menée d'une manière régulière à Alger pour sensibiliser ces derniers à respecter les signalisations horizontales, les stops, le port obligatoire de la ceinture de sécurité et enfin l'usage anarchique du téléphone portable qui distrait les conducteurs. En complément de cette campagne et d'un commun accord avec les directions des établissements scolaires et celle des élus locaux, la Dgsn a mis en place moult pistes d'apprentissage de la circulation routière en différentes localités. Une initiative louable qui devrait avoir pour effet de faire prendre conscience à nos enfants, la nécessité de respecter le Code de la route et par là même, le respect de l'autre.