«Le nombre de personnes tuées dans les accidents de la circulation en 2003, dépasse de loin celui des victimes du terrorisme. A l'heure actuelle, ce n'est plus les terroristes qui tuent mais les routiers.» C'est ce qu'a déclaré, hier, le responsable de la direction générale de la sûreté nationale (Dgsn), M.Ali Tounsi, lors de l'ouverture officielle de la semaine d'information sur les accidents de la route, qui se tient à Riadh El Feth du 9 au 15 février en cours. En effet, 43.227 accidents de la route ont été dénombrés durant l'année 2003. Ces accidents ont provoqué le décès de 4 343 personnes et occasionné des blessures à 63.699 autres. Paradoxalement et en termes de comparaison, ce sont les zones rurales qui sont les plus touchées par rapport aux zones urbaines. Ainsi, pour l'année 2003 et selon les statistiques, 3363 personnes ont été tuées dans les zones rurales contre 980 dans les zones urbaines. A l'origine de cette véritable tragédie, au coût humain et matériel trop élevé, il est relevé la prépondérance du facteur humain lié, notamment, à la non-observation des règles du code de la route. Il est à souligner, par ailleurs, l'état vétuste des chaussées qui sont, dans la plupart des cas, impraticables. Les défaillances mécaniques ainsi que les mauvaises conditions atmosphériques sont également à l'origine des accidents de la route. «Le nombre des accidents de la route est effroyable et stupéfiant. 87 % des accidents sont directement liés à l'indiscipline des chauffeurs. Ce sont des infractions dites «délibérées», d'où le slogan ‘‘criminalité routière'' de cette semaine d'information», a tenu à souligner M Ali Tounsi. Selon notre interlocuteur, «la Dgsn redoublera d'efforts pour accroître et intensifier davantage les actions des services de police dans l'application stricte et rigoureuse des lois et règlements en vigueur en vue d'améliorer la sécurité routière et réduire les victimes des accidents de la route». Pour ce faire, les autorités concernées vont procéder prochainement à l'instauration des mesures drastiques qui vont certainement réduire et les accidents et le nombre des victimes. Mais pour le DG de la direction générale de la sûreté nationale, «ces actions seraient incomplètes sans la mobilisation des autorités locales, de la société civile et du concours des usagers de la route qui sont invités à faire preuve de discipline et de respect des règles de conduite des véhicules».