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Repentances
Publié dans L'Expression le 15 - 08 - 2007

On peut se demander pourquoi les responsables de l´Etat français, 45 ans après la fin des hostilités officielles, n´ont pas accédé à ce stade suprême de la lucidité en reconnaissant officiellement les crimes commis par les gouvernements successifs français depuis Charles X jusqu´au général de Gaulle. Eux qui ont mis moins de temps pour reconnaître la responsabilité du gouvernement de Vichy dans la déportation de plus d´une centaine de milliers de juifs, rechignent à reconnaître les millions des morts causés par la colonisation et l´occupation d´un territoire habité. Il faut ajouter à cela qu´il a fallu toute l´obstination et le talent d´hommes noirs, écrivains, artistes, hommes politiques pour que les Etats européens, engagés dans la traite des esclaves, reconnaissent les crimes du passé.
Les dizaines de millions d´êtres arrachés à leur patrie et transportés comme du bétail n´ont pas fait frémir les consciences européennes autant que les millions de juifs victimes du nazisme. Il faut reconnaître que la comptabilité morbide est faite elle-même par les puissances européennes. C´est pour cette raison qu´une nation qui demande reconnaissance officielle du génocide dont elle a été victime doit user d´autant de subterfuges que n´en ont usés les sionistes pour bénéficier de réparations conséquentes et pour faire passer l´injustice criante qui se déroule en Palestine depuis plus d´un demi-siècle.
Or les Algériens possèdent tous les atouts pour faire passer leur message: récits d´atrocités commises par les troupes françaises de la plume même des généraux qui ont participé à la campagne! Récits et mémoires des témoins des deux camps, sans compter ces fameuses archives qui concernent la guerre de Libération et qui doit comporter autant de pièces à charge contre l´armée française.
Il est inutile de rappeler le témoignage des soldats français, de pacifistes français ou de victimes algériennes pour compléter le tableau. Or, on est en droit de s´interroger sur ce qui bloque cette reconnaissance.
Est-ce la mauvaise foi des responsables de l´Etat français qui, pour des raisons électoralistes, car comptant encore sur les voix encore nombreuses de pieds-noirs nostalgiques, de harkis aigris et de fils de harkis rancuniers, n´osent pas franchir le pas?
A moins qu´il ne faille rechercher chez les Algériens, en général, et chez leurs responsables politiques le non-aboutissement de cette revendication. Il apparaît que la fermeté, sinon l´entêtement des responsables français résultent de la conduite des Algériens et de leurs responsables après l´indépendance.
Dès la fin des hostilités, le front uni s´est immédiatement disloqué et la course au pouvoir, aux avantages matériels a tout de suite pris la place du sacrifice désintéressé des millions de martyrs.
La mauvaise gestion, la rapine, la course aux privilèges ont fatalement conduit le pays à l´état de déliquescence des années 90, quand les atrocités fratricides ont failli faire oublier les atrocités coloniales. Il faut voir sur les plateaux de télévision française, les nostalgiques de l´OAS et les fils de harkis exulter devant le spectacle lamentable d´une Algérie ensanglantée.
Il faut voir leur arrogance devant les dizaines de milliers de réfugiés qui sont venus s´ajouter aux dizaines de milliers d´immigrés venus trouver un emploi car leur chère patrie n´a pas su leur en fournir un dans la sécurité et la dignité. On ne peut demander en même temps repentance et visas.
Et on arrive même à se demander si, à la suite de la repentance française, on n´arriverait pas à demander la repentance des responsables algériens qui ont géré le pays depuis 1962.
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