Un événement de taille a eu lieu avant-hier mardi. Mais ne cherchez pas, il a été mis sous le boisseau par les médias internationaux. Un espion israélien a été arrêté aux Etats-Unis. L´homme est né au Connecticut (USA) et répond au nom de Ben-Ami Kadish. Ingénieur de son état, il travaillait dans un centre technique militaire du New Jersey. Il transmettait à un diplomate du consulat israélien des documents sur la défense nationale américaine. Notamment sur l´armement nucléaire et sur le système américain de défense antimissile aérien Patriot. De ces mêmes Patriot qu´avaient déployés les USA pour protéger Israël des missiles lancés par l´Irak à l´époque de Saddam Hussein. On se rappelle que les Américains avaient refusé d´en livrer «le mode d´emploi» à l´Etat hébreu. Ben-Ami Kadish faisait partie du même réseau que cet autre espion israélien, Jonathan Pollard, arrêté à Washington et condamné en 1987 à la prison à perpétuité. Ainsi donc, Israël espionne les Etats-Unis. Son allié inconditionnel. Ce qui dévoile que leur alliance n´est que pure façade et que les deux pays ne s´accordent qu´une confiance toute relative. Ce qui amène aussi à être convaincu qu´Israël ne fait confiance à aucun pays de la planète. Qu´il n´accorde jamais son amitié sincère. Qu´il est en guerre contre tout le monde. Guerre ouverte contre les Palestiniens et les Arabes. Larvée contre les Etats-Unis, l´Europe et plus récemment contre l´Asie. Le scandale qui agite ces jours-ci l´Allemagne accusée de former les militaires libyens et l´affaire du Tibet montée en épingle en témoignent. Et ce n´est donc pas d´Israël qu´il faudra attendre une quelconque paix dans le monde. Il se dresse contre toute initiative dans ce sens. L´ancien président Jimmy Carter, qui vient de rencontrer des responsables du Hamas palestinien et obtenu d´eux des gestes de bonne volonté, a eu droit à tous les noms d´oiseaux de la part de la presse internationale dont on sait qu´elle verse dans la pensée unique dictée par le looby sioniste. Ce «marchand de cacahuètes» doublement traître pour avoir fait ce qu´il a fait alors qu´il a «bénéficié», il y a quelques années, du prix Nobel. Carter a emprunté le chemin inverse de Clinton qui ne s´est «rangé» qu´après l´affaire Lewinski. Carter a été plus intelligent que Nixon terrassé par l´affaire du Watergate. Le seul président des Etats-Unis a avoir tiré les leçons du sort de ces prédécesseurs est George Bush junior, l´actuel locataire de la Maison-Blanche. Sa proximité avec les déboires vécus par son père lorsque celui-ci était à la tête de l´Amérique, lui aura servi. C´est cela qui rend le tandem Bush-Carter plus facile à comprendre. Il faut être niais pour croire, comme cela est dit, que Carter agit de sa propre initiative au Moyen-Orient et sans l´accord de Bush. Ces manoeuvres de «Sioux» de la plus grande puissance du monde démontrent qu´il est vain de tenter quoi que ce soit de frontal pour amener l´Etat d´Israël à la paix. Une paix dans la région qui conditionne celle du monde entier. Entre l´espionnage d´Israël et la politique secrète des Etats-Unis et de quelques Etats européens comme l´Italie de Berlusconi ou l´Allemagne de Merkel et la farouche résistance des Asiatiques, les Arabes avancent en rangs dispersés. Ces derniers s´offrent ainsi comme le ventre mou de la troisième guerre mondiale qui se déroule sous nos yeux. Une guerre mondiale qui a remplacé l´infanterie par des moyens sophistiqués comme la finance, les médias, le commerce international et la perversion de nobles principes humanitaires comme les droits de l´Homme, l´environnement ou la liberté d´expression. Sinon, que vient faire Reporter sans frontières pour attiser la crise du Tibet et «chahuter» les prochains Jeux olympiques? Pour n´avoir pas compris toutes ces «subtilités», les dirigeants et les intellectuels arabes, à quelques exceptions près, offrent leurs peuples comme chair à canon aux postes avancés. ([email protected])