Des espaces verts squattés, des terrasses servant de foncier, voilà à quoi ressemble la ville. La commune de Chelghoum Laïd connue comme l'une des communes modèles du point de vue de sa position stratégique et de ses merveilleux paysages, connaît par la force des choses une bidonvillisation à grande échelle au vu et au su de tous (autorités et citoyens). Que dire alors des «jardins» de fortune érigés au niveau de chaque bâtiment avec la bénédiction de l'ex-APC qui a délivré des autorisations à tout demandeur. Ainsi, l'on a assisté chaque jour à une véritable bidonvilisation «légalisée». Par ailleurs, les habitants des rez-de-chaussée ont accaparé des parcelles de terrains pour y bâtir pour la plupart d'entre eux des locaux commerciaux. Une simple visite à la cité des 1109 logements renseigne sur les proportions alarmantes et désastreuses générées par ces «bâtisses» de fortune, sans que leurs «propriétaires» ne soient inquiétés (campagne électorale oblige). Idem pour les logements qu'occupent les enseignants dans les différentes cités. Ces derniers ont «envahi» des parcelles avoisinantes pour y ériger (cuisine, garage, jardins et autres) dans l'impunité la plus totale. Que dire aussi des espaces verts au niveau de chaque cité qui ont été «légués» à des investisseurs fantômes lesquels y ont dressé à leur guise des bâtisses en béton ressemblant beaucoup à des «pénitenciers» de par leur horrible architecture, privant les enfants de leurs aires de jeux. A tout cela s'ajoute une «cité» mitoyenne du «marché de gros». Les occupants de cette «cité bidonville» pour la plupart venus de régions lointaines, en quête de travail au dit marché, n'ont pas trouvé mieux que de ramener leurs familles pour habiter et loger dans des conditions inhumaines. A noter que leur nombre ne cesse de croître donnant ainsi au paysage un aspect des plus hideux. A cet effet, nous avons approché le président de l'APC qui nous a affirmé qu'aucune autorisation n'a été délivrée à qui que ce soit, depuis son installation à la tête de l'APC et que plusieurs constructions illégales ont été démolies sur son ordre. Quant aux citoyens ayant bénéficié d'autorisations par l'ex-APC, une délibération pour démolir toute construction illégale n'est pas à exclure, apprend-on auprès du maire pour redonner à la ville son visage d'antan affirme-t-il.