Abdelaâli avait des problèmes avec son ex-dame. Il divorce quelque temps après. Ali B., l´ex-beau-frère, se plaint d´insultes... Les drames que vivent certaines familles se ter-minent assez souvent devant les tribunaux. Lorsque c´est madame qui este son ex-époux, compagnon, protecteur, amour fou, les débats sont vite tranchés. Les magistrats écoutent le couple brisé, écoutent tout en soupesant les termes qui sortent des bouches des personnages qui se sentent souillés, humiliés, insultés, traînés dans la boue. Qu´une mère de famille divorce, perde la garde des enfants, et par ricochet, le domicile, c´est une course effrénée pour faire payer cher le destin forcé, il est vrai, par les bêtises. Combien d´épouses, de mamans, ont bu le calice jusqu´à la lie? Combien d´entre elles n´ont pas vécu de gros cauchemars? Pour être objectif, il y a aussi des époux, des papas qui ont trop souffert des agissements et des «mots déplacés» proférés par mesdames. Cette affaire qui a atterri devant Mohamed Yahiaoui, cet austère juge qui sait discerner le vrai du faux, du moment que sa doctrine est l´attention. Ali B. poursuit son ex-beau-frère pour insultes, injures et menaces. Il y a un témoin: le chauffeur de la victime qui dit ce qu´il sait, à titre indicatif. Ali B. regarde Abdelaâli, l´inculpé, se défendre comme il peut. Alors, ce même inculpé est pris d´une crise de rage d´être esté par ce «moins que rien», comme il l´aurait traité, avec le chapelet de tous les noms d´oiseaux nuisibles. Le juge relit entre les lèvres les vingt propos considérés comme insultants et demande à les réentendre à la barre. Ce témoin reprend les obscénités. Yahiaoui transcrit. L´inculpé a les traits lourds, le visage jaune comme le jour de ses funérailles. Il est prié de ne pas se défendre avec les mains à la barre. Me Youcef Hammouda, pour la partie civile, plaide calmement. Il tente de faire son boulot sur les faits, le témoignage et l´intention de faire mal. Il réclame 50.000 DA de réparation. Dahmani, elle, demande 10.000 DA d´amende. Pour l´inculpé, Me Farida Zaghdoud demande l´éloignement du témoignage du chauffeur de la victime. «Qu´a dit mon client?» «Pousse avec eux, c´est tout.» «Mais le divorce, l´agression de la victime à l´encontre du fils de l´inculpé, il n´y a pas eu d´insultes. Le PV de la police judiciaire ne contient ni grossièreté ni insulte». La relaxe est vivement souhaitée pour mon client qui est innocent. Son seul délit, c´est que le poursuivant a jeté dans la rue sa femme qui est la soeur de l´inculpé. Verdict: en examen.