Des membres des ârchs y ont été invités. Aucune précision sur la position du RND sur la présidentielle, mais beaucoup de non-dits. Même si le porte-parole refuse de le confirmer, tout indique que le congrès du RND, qui s'ouvrira aujourd'hui à l'hôtel El-Aurassi, ira vers un plébiscite inconditionnel de l'actuel SG du parti, Ahmed Ouyahia. M.Miloud Chorfi, qui a animé hier une conférence de presse au siège du parti, a indiqué que les 1200 délégués présents au deuxième congrès du RND, n'auront pas à aborder la question de la présidentielle. Ce sera le rôle du nouveau conseil national, l'instance suprême entre deux congrès, qui tranchera la question. L'animateur de la conférence a tout fait pour éviter d'aborder la question faisant le rapprochement entre la nomination d'Ouyahia à la tête du gouvernement, le congrès du RND et la présidentielle. Il s'est limité à donner des précisions uniquement sur l'ordre du jour du congrès et son organisation technique. Cela n'a pas empêché l'ancien journaliste de donner une nouveauté pourtant prévisible. Il s'agit de l'abandon définitif de l'idée prévoyant la création d'un poste de président du parti. Une vieille idée datant du premier congrès. Visiblement le congrès du RND ne réserve pas de surprise à l'instar du congrès du FLN. Ouyahia demeurera le maître des lieux après l'élimination de la résistance résiduelle laissée par la tentative de putsch menée par Kacem Kebir et Nouasri exclus du parti. Les militants du RND reconnaissent, en fait, au secrétaire du parti, l'incroyable machine à labeur, le mérite d'avoir fait sortir la formation du gouffre après les législatives de 2002. Ce dernier, après avoir nettoyé le parti, semble vouloir élargir ses prérogatives, tout en créant une sorte de démocratie au niveau des structures locales. Le conseil national sera désormais, l'incontournable instance à trancher les questions sensibles, telle la présidentielle. L'autre changement qui sera à l'ordre du jour du deuxième congrès n'est autre que la «Constitution du parti». Une sorte de bible qui tracera les cadres et les limites à ne pas franchir pour éviter des imprévus tels que la dissidence des représentants du parti dans les institutions de l'Etat ainsi que les improvisations. Cette «Constitution» est accompagnée d'un règlement intérieur. Des copies de ce projet qui sera débattu lors des 3 jours du congrès ont été envoyées aux instances de wilaya du RND pour enrichissement, selon Miloud Chorfi. Le règlement intérieur semble être moins rigide par rapport aux contacts éventuels des délégués du congrès avec la presse. Miloud Chorfi a indiqué sur ce point que «les portes sont ouvertes à la presse». Par ailleurs, beaucoup de personnalités politiques ainsi que des représentants des chancelleries étrangères seront présents au congrès du parti. Le porte-parole du RND a cité le SG du FLN, Djaballah, Nahnah, ainsi que des personnalités nationales. Le nom du nouvel ambassadeur des USA à Alger a été cité dans les couloirs du parti, mais cela n'a pas été confirmé par le conférencier.