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Farid sur un tapis volant
Publié dans L'Expression le 10 - 07 - 2010

Il n´y a pas de démocratie sans avocats. Il n´y a pas d´avocats sans courage. Il n´y a pas de courage sans bévue!
Face à une grande Nadia Amirouche, la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Hussein Dey (cour d´Alger), Maître Farid Benbelkacem, cet avocat d´Alger-Centre qui ne «se frotte» pas beaucoup au pénal, était ce mardi, plutôt en pleine ire, mais serein. Oui, en colère et... calme: cela existe. En pleine ire car il n´a voulu dire sa rage qu´en 2010, un citoyen qui s´est querellé avec un autre se voit humilié et réduit en cendres après son incarcération. «Figurez-vous, Madame la présidente, qu´en 2010 et en plein été, un malade, un gars atteint de leucémie qui est surpris le soir par l´arrivée de trois 4x4 des éléments de la police judiciaire devant chez lui pour se voir maltraité en ces termes: «Alors, c´est toi qui a agressé Si Flen avec un gourdin?» Oui Madame la présidente. Cela s´est passé ainsi. Même au plus fort des moments de l´état d´urgence, du couvre-feu, du terrorisme, on n´a vu un tel déploiement des forces de sécurité. Et pourquoi? «Si Flen». Ce dernier avait d´ailleurs menacé mon client plus tôt dans la journée. Et il lui a textuellement balancé: «Si tu ne pourris pas en taule, je ne serais plus Si Flen!» C´est malheureux, mais c´est comme ça. Et mon client risque les foudres des termes des articles 266 et 242 du Code pénal», avait plaidé l´avocat qui avait, auparavant, eu l´agréable surprise de suivre les débats menés de main de maître par Amirouche, cette juge qu´il n´a jamais vue à l´oeuvre. Et cette magistrate du siège n´est pas une légende. Elle juge comme elle a appris à le faire, sans haine ni passion.
Pour revenir aux faits qui ont précédé la rixe, car selon Maître Benbelkacem, si le tribunal, retient les coups et blessures volontaires sur la base des certificats médicaux existant dans le volumineux dossier, dossier «farci» par la police judiciaire du coin, on «devra retenir les coups et blessures réciproques». Il apparaît donc que Madame l´épouse du détenu était au volant de son véhicule avec un pare-brise orné d´un papillon «80»! histoire de décliner le noviciat de celle qui tient le volant au moment où elle manoeuvrait pour entrer dans le garage. A ce moment précis, arrive un voisin pressé. Il était si pressé qu´il commença un carrousel de klaxons dont les décibels allaient agacer la dame qui n´a pas supporté et donc protesté par une gestuelle que monsieur pressé, Monsieur «Si Flen» allait «lire» avec le plus odieux des alphabets - comment lui, Si Flen, être remballé par un large geste de la main par cette femme? Et puis quoi encore? Suis-je ou non Si Flen? Je vais descendre lui montrer de quel bois je me chauffe en juin 2010!» avait articulé le défenseur. Et ce qui devait arriver arriva! Le Si Flen arrive à hauteur de la dame. Et comme à tout démon, il y a un ange, l´époux de Madame la «menacée» montre le bout du nez. Il met son grain de sel car la moutarde lui était montée au nez. Cela sentait mauvais. Les mots fusent. Les échanges sont violents. Qui n´imagine pas ce que donnent des mots violents? Qui ignore les résultats immédiats lorsque les mots font place aux maux? Si Flen, ayant beaucoup de monde à ses pieds, s´en va établir des certificats médicaux tout comme ses adversaires qui ne s´attendaient pas à ce que Si Flen soit si puissant et excellemment introduit par la force publique dont certains éléments oublient vite le serment prononcé à l´issue du stage de la formation. Alors, lorsque le copinage s´en mêle, cela va à la catastrophe, car ici, le procureur qui est normalement le chef de la police judiciaire, de tous ses éléments, tous corps confondus, devient le «caporal» de cette même police judiciaire. Maître Farid Benbelkacem semble intarissable. Il parle. Il plaide. Il se dit offusqué. Il se dit même déçu par des agents des services de sécurité qui s´immiscent au juge du siège! Madame la présidente, je ne vous connais pas. Je ne vous ai jamais vue à l´oeuvre. Il m´est seulement arrivé de lire à votre propos votre sens de justice, et pourtant, depuis ce matin, vous n´aviez pas eu une attitude inconvenante, un dépassement, une saute d´humeur, un état d´âme, et pourtant vous détenez la police de l´audience. Ce n´est pas possible! C´est intolérable qu´un avocat vienne se plaindre d´un comportement gauche d´agents des services de sécurité. Alors, Madame la présidente, il me reste une seule demande: je ne vais quand même pas vous dicter le verdict. Par contre, cet homme malade, un homme que la leucémie ronge, attend de vous que vous vous prononciez aujourd´hui et donc, d´éviter une plus longue mise en examen. Il faut qu´il sache à quoi s´en tenir. Même si le tribunal déniche le délit de le condamner. Je vous remercie pour m´avoir permis de tout vous dire...» Le pesant silence qui plane sur la salle d´audience est percé par la phrase de Amirouche qui annonce le verdict en fin de rôle. Quel talent! Effectivement, à l´issue d´une courte mise en examen, le client de Maître Farid Benbelkacem est relaxé. Justice a été rendue, et c´est tant mieux. Tapie dans son haut siège, la menue et sympathique Zahia Houari, la jeune procureure, a suivi avec beaucoup d´intérêt les débats et elle a dû apprécier le «réquisitoire» de l´avocat. Quant à Nadia Amirouche, elle reste souveraine et...


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