Avec la mise en taule du principal fournisseur en produits alimentaires des grandes entreprises d´état, la route était ouverte aux concurrents. Une sale affaire de faux et usage de faux avait secoué, il y a un peu plus de trois mois, tout Hassi Messaoud, Rouiba et Ouargla. Rabah Touat est le directeur commercial d´une entreprise dont le siège est à Rouiba - Alger. Il est détenteur de tous les pouvoirs à travers une procuration dûment délivrée par devant Maître Bouzid Sedrati, des Annassers. Il effectue mille missions dans les règles de l´art. Et lorsqu´il dégotte un marché, il perçoit une prime d´encouragement. En 2008, le 20 mars, il réussit à faire glisser dans la chemise à l´Entp du Sud, une fausse attestation de bonne exécution. Deux années après, par un coup du sort maléfique, le pot aux épines est découvert. Touat est interpellé (coïncidence) chez l´Entp en mars 2010, soit deux ans, jour pour jour, après qu´il eut confectionné et déposé le faux dévastateur. Entendu, il crache le morceau. Il prend sur son dos le délit, «donne» Amari le chef de service de l´APC de Rouiba qui avait légalisé le faux et met loin de cause l´enfant de Khemis El Khechna, le boss de l´entreprise, Allel Kerkab, qui se rend quelque temps après chez le juge d´instruction qui décide la détention préventive pour le directeur commercial, Kerkab et Amari mis sous contrôle judiciaire. Catastrophe, car le patron emprisonné a cinq entreprises à superviser. Trois à Rouiba, une à Laghouat et une à Khemis El Khechna. C´est le désert surtout vu depuis Hassi Messaoud. Et tel un «taureau» à terre, les estocs sortent, se plantent sur les flancs du patron de Sahby-Simex qui va, en moins de cent jours, perdre la liberté, l´honneur et les marchés intérieurs et extérieurs (Soudan et Brésil entre autres). On chuchote à des coïncidences. En affaires, il y en a mais pas pour cette fois. C´est tellement grotesque... Entre-temps, le dossier est bouclé. Le président de la section correctionnelle du tribunal de Hassi Messaoud, Allaoua Ouchen, qui remplaçait le 12 mai 2010, le président du tribunal et de la section correctionnelle détenus, Rabah Teggar victime d´un fâcheux accident de la route ainsi que son épouse et sa fille, a dû renvoyer la première audience pour étudier le dossier. Allons-y pour une rallonge de séjour en prison. Les débats auront lieu dans une atmosphère avec un procureur plutôt placide et des avocats survoltés, surtout celui de Kerkab qui aura réalisé un morceau d´anthologie en lançant entre autres qu´il n´a pas vécu de tels moments d´un dossier où son client n´a rien à faire. Si l´avocate du fonctionnaire de l´APC, celui du directeur commercial, ont demandé la relaxe et les circonstances atténuantes, à la barre on met en avant les malheureuses coïncidences de ce faux introduit à l´insu de Allel, de cette incarcération qui n´aura pas été si utile pour la marche et le secret de l´instruction, l´inculpé ayant une adresse et des coodonnées solides. Bref! Allel écope d´une peine de prison ferme de un an! De quoi le bâillonner pour un bon bout de temps. Un crime qui ne dit pas son nom. Et c´est la justice qui, en respectant la loi qu´elle applique, car le délit, y était mais Allel n´était pas l´auteur, qui a joué «au bras armé» aux seuls bénéficiaires du silence imposé par la peine infligée. Et puis, histoire de sourire, le procès à Hassi Messaoud s´est tenu pas loin du tribunal...en...chantier oui, les débats ont eu lieu dans une salle de projection, comme le dossier Kerbab - Touat - Karimi était un film à plusieurs épisodes à rebondissements où, pour une fois, les malfaiteurs auront eu gain de cause. Et pour cette fois, les malfaiteurs étaient dehors. Et si c´était eux, les bénéficiaires de toutes les pertes, de tous les déficits subis par la Sarl Sahby-Symex dont les animateurs ont juré une relance immédiate sans tarder car leur devise est «le travail, encore le travail, toujours le travail». Et le travail c´est déjà le gain...