le public, fidèle à ces rendez-vous qu'il voudrait plus fréquents, s'est laissé emporter tantôt par un rythme qui vous caresse, tantôt par un autre qui vous réveille. Le salon d'honneur du palais de la Culture d'Alger Moufdi-Zakaria, a vibré, encore une fois, au grand plaisir des amoureux de la musique classique, aux sons de l'orchestre philharmonique d'Alger, sous la direction du virtuose Amine Kouider, qui a, encore une fois, excellé dans son art. L'assistance, pas très nombreuse, hélas, à cause, selon une source, d'une mauvaise programmation et d'un malentendu avec le palais de la Culture qui a préféré l'avancer pour éviter de l'annuler a savouré avec délice des morceaux d'un répertoire assez varié, allant de Henri Tomasi, à Camille Saint Saëns, en passant par Edouard Grieg et Georges Bizet. Avec des morceaux tels: Un jour, Menuet, Lied, Parade, Aire à danser et Espièglerie de Tomasi, Le matin, La mort, D'ase, Danse Anitra et Dans la halle du roi de la montagne de Grieg, Pastorale, Intermezzo, Menuetto et Farandole de Bizet, et pour finir, des suites algériennes de Saint Saëns: Prélude, Rhapsodie mauresque, Rêverie du soir à Blida et Marche, le public, fidèle à ces rendez-vous qu'il voudrait plus fréquents, s'est laissé emporter tantôt par un rythme qui vous caresse jusqu'à vous transporter au-dessus du réel, tantôt par un autre qui vous agresse jusqu'à vous faire redescendre sur terre et prendre conscience que cette beauté, cette douceur, cette paix ne sont qu'éphémères et que la réalité est tout autre. Charmés encore une fois par un Amine Kouider, toujours fidèle à lui-même, passionné par son travail et consciencieux dans ses moindres gestes, éblouis par des musiciens qui, à chaque rencontre vous font sentir une amélioration qui voudrait atteindre la perfection, les fans de ce genre de musique ont applaudi, à la fin du concert, chaleureusement et longuement, en les remerciant vivement pour ces intenses moments d'émotion, qui leur font oublier, même pour un laps de temps très court, que dehors, c'est une jungle où seul le rugissement féroce du lion se fait entendre... une jungle où même les gazouillis des oiseaux se sont tus...