«Dans une révolution, on doit triompher ou mourir.» Ernesto Che Guevara "Extrait de Lettre à Fidel Castro" Pour la première fois depuis l´Indépen-dance, la Télévision algérienne a programmé trois feuilletons historiques évoquant des héros de la guerre de Libération sur le petit écran et cela durant le mois sacré du Ramadhan. D´habitude, ce sont les séries dramatiques, qui occupent le devant de la scène, cette année, l´histoire l´emporte sur le drame social. Ainsi, comme toutes les chaînes satellitaires arabes, la Télévision algérienne s´est inscrite dans la qualité des productions historiques. L´Entv a choisi de programmer le film Benboulaïd d´Ahmed Rachedi durant ce mois sacré pour justement affirmer la bonne qualité de la production historique algérienne et surtout concurrencer certaines productions historiques sur les autres chaînes sattelitaires. Le feuilleton Benboulaïd a eu une bonne programmation à la télévision, contrairement à une présence «fantôme» dans les salles de cinéma. Produit en 2007 dans le cadre «Alger, capitale de la culture arabe», sorti en 2008 et récompensé au Festival du film arabe par un Prix d´interprétation justifié pour Hassen Kechache, l´oeuvre de Sadek Bekhouche et Rachedi passe mieux à la télévision. Cette année, la direction de la programmation a établi un bonne feuille de route. Elle a eu l´ingénieuse idée de programmer le feuilleton Benboulaïd sur Canal Algérie, alors que le feuilleton Aïssat Idir, l´autre superproduction historique, était programmé en kabyle sur la chaîne 4 amazighe. Deux héros de l´histoire d´Algérie se partagent ainsi le petit écran algérien. A cela s´ajoute la programmation de la superproduction émiratie, Dhakirat El Djassad, qui évoque l´histoire tourmentée d´un moudjahid algérien avec, en vedette, le comédien syrien, Djamel Soulaimane, sur la chaîne terrestre à partir de 22h30. C´est Abou Dhabi TV, en tant que producteur du feuilleton, qui le diffuse en exclusivité à partir de 20h45 sur le satellite. Alors que l´Entv a acheté les droits de diffusion sur la terrestre et sur Canal Algérie pour le téléspectateur algérien vivant en Europe. En tout état de cause, c´est la révolution algérienne qui en sortira vainqueur de ce choix audiovisuel avec la diffusion de trois productions sur l´historique de la guerre de Libération. Le feuilleton Benboulaïd, sous-titré en français est destiné à la communauté algérienne vivant en Europe, Aïssat Idir, qui a été tourné en arabe classique, retrouve le public kabyle, d´où est originaire le célèbre syndicaliste révolutionnaire, alors que le feuilleton syrien, qui adapte l´une des oeuvres algériennes de fiction les plus réussies sur la révolution est destiné pour le téléspectateur arabe. Ces productions s´inscrivent justement dans une volonté politique de développement de l´histoire algérienne à travers la production audiovisuelle. En dépit de quelques efforts techniques, ces feuilletons s´inscrivent dans le standard international, qui honorent les professionnels. C´est d´ailleurs avec un immense plaisir et une reconnaissance de leur talent qu´on retrouve les comédiens algériens, Bahia Rachedi et Chelouche, dans la superproduction syrienne en même temps dans le feuilleton Aïssat Idir. Cela démontre la bonne prestation de nos comédiens hors de nos frontières algériennes et présage un avenir satellitaire arabe pour nos comédiens. [email protected]