Tout événement historique a été immortalisé, soit par des écrits, soit par des photographies. Des éléments qui traversent le temps sans prendre une ride aucune. Ils sont là, comme des témoins, permettant aux générations futures de savoir par où est passée l'humanité pour en arriver là où elle en est, son évolution, ce qu'elle a gagné, ce qu'elle a perdu… À travers les photographies du Mexicain Rodrigo Moya, c'est un retour sur un grand moment de l'histoire : la grande Révolution cubaine, conduite par Fidel Castro. Dans l'exposition – organisée en collaboration avec l'Institut Cervantès Algérie et l'ambassade du Mexique à Alger – “Cuba Mia” (Ma Cuba), qui se déroule depuis le 8 du mois en cours et s'étalera jusqu'au 20 juillet 2010, ce sont des photographies prise cinq ans après le triomphe de ladite Révolution. Presque une centaine de photos ornent les murs de la salle d'exposition de l'Institut Cervantès. Des instantanés “retraçant” les détails de cet été de 1964 à Cuba, avec Ernesto Che Guevara encore, à l'époque, au gouvernement. Présent à Cuba, à cette époque-là, le photographe fixe à jamais, immortalise le Ché qu'il rencontre. Il est “pris” sous différents angles : il y a le Che mélancolique, loquace, jovial… On y trouve aussi quasiment une vingtaine d'autres images, cette fois de celui qui dirigea Cuba d'une main de fer, de celui qui fait face à l'impérialisme occidental et à un blocus qui ne disait pas son nom : Fidel Castro, ainsi que celle de Vilma Espin, l'autre révolutionnaire et femme politique cubaine. “Cuba Mia”, c'est aussi une promenade dans les rues de La Havane et Santiago de Cuba. Des images qui fixent sur pellicules une vie, un quotidien. Il y a des scènes de liesse, de fête, de bal. Des scènes montrant l'industrie navale du pays, d'autres la rase campagne, la forêt. Un patchwork de photos d'un pays gorgé d'histoire et surtout de vécu. “Cuba Mia”, hormis l'intérêt historique que véhicule cette exposition pour l'humanité, c'est aussi l'intérêt journalistique du photographe qui en ressort. Un travail qui n'a jamais été dévoilé au grand public. Ce n'est qu'en 2009 – 45 ans après – que ces magnifiques photographies ont été montrées à l'échelle internationale, grâce à la Maison América de Catalogne, qui en est l'organisatrice.