il semble que la solution se dessine lentement, mais sûrement. A plus de 25 mois de la protesta en Kabylie, protesta animée par le mouvement des ârchs, il semble que la solution se dessine lentement, mais sûrement. Des rumeurs de contacts d'émissaires du pouvoir avec des délégués des ârchs qui se faisaient de plus en plus insistantes, viennent de nous être confirmées par un ancien délégué du mouvement. Précisons, tout de suite, qu'il ne s'agit pas de n'importe qui, puisqu'il avait participé, sinon animé, le groupe de rédaction de la plate-forme d'El-Kseur. Homme respectable et respectueux, ce délégué, qui marque un certain recul avec le mouvement qui, à ses yeux, «a dérivé», n'appartient ni aux «ârchs-taiwan» ni à ceux dits «radicaux». En politicien confirmé, il jette un regard assez critique sur le mouvement et, notamment, sur son évolution. Ainsi, il dira que «le mouvement est en nette régression!». Il expliquera que «ce problème est dû, en fait, au manque de représentativité de plusieurs délégués. La sonnette d'alarme a été tirée depuis longtemps, mais la Cadc n'a pas pu ou su en tirer les conséquences. D'où ce recul du mouvement au sein de la société.» Pour ce délégué qui a requis «pour le moment, l'anonymat, car le moment n'est pas encore venu pour faire des révélations...», des contacts avec des émissaires du pouvoir se font partout. A Bouira, c'est presque au vu et au su de tous que ces conciliabules ont lieu ! Notre source, qui affirme que «beaucoup de personnes, infiltrées dans le mouvement, ont réduit ce dernier à sa plus simple expression...», commence par mettre les choses au point. «Je ne suis pas ce que l'on appelle un délégué-taiwan, encore moins un radical. Mais, tel qu'enclenché, ce processus ne réglera rien!» Après avoir réaffirmé que «le problème pourrait être, incessamment, réglé, car sérieusement pris en charge par la présidence.» Et notre interlocuteur de poursuivre: «Cependant, il y a les démarches du ministre de l'Intérieur qui sont pour le moins incompréhensibles. A chaque fois que les choses semblent bien s'enclencher, M.Zerhouni opère un clash et la colère est attisée!» Le délégué déclare: «On m'a même abordé, on a même fait pression sur les miens, on tenait absolument à ce que je participe à ce genre de rencontres.» Puis après un silence, le délégué reprend: «Vous savez, je leur ai textuellement dit que si réellement, ils veulent mettre le problème à plat, ils n'ont qu'à rendre public un communiqué allant dans le sens de la démocratie.» Pour le délégué: «Il faut savoir que les ârchs sont infiltrés et comme il se doit. Nous voyons à l'intérieur: des gens du pouvoir, des militants de partis, des délégués taiwan, des gens venus pour essayer de ratisser des biens et aussi des délégués sincères. C'est propre à tous les mouvements!» Pour ce qui est des partis politiques, principalement ceux ayant pignon sur rue dans la région, notre interlocuteur est loin d'être tendre. En effet, selon lui, «aussi bien le RCD que le FFS ont quelques responsabilités!» Et d'expliquer, le FFS n'a pas voulu réellement «gérer» les ârchs. Alors que le RCD les utilise pour essayer d'asseoir ses idées et reconquérir la Kabylie (...) Pour le RCD, l'objectif reste la présidentielle, il cherche à se présenter comme une force incontournable... Et, le délégué de conclure: «Il est encore trop tôt pour dévoiler certaines choses!».