Des familles entières sont «relogées» sous des tentes sans aucune prise en charge ou aide de la part des autorités. En effet, si le drame avait relativement épargné les vies humaines puisqu'on n'enregistre qu'un seul mort (originaire de Zemmouri) et sept blessés légers, il n'en est pas de même pour le bâti. A ce titre, on dénombre 452 logements au chef-lieu de la commune qui ont subi des dommages plus au moins importants. Ailleurs, les villages d'Aït Saâda, Aït Khercha et Kef Laâgueb ont été les plus touchés par la catastrophe. Ainsi, 740 habitations se sont partiellement effondrées. Les cités Cnep, Opgi et Eplf présentent toutes des fissures sur les parois extérieures des immeubles. Leurs occupants refusent de les réoccuper. A cet effet, ils ont tous été recasés dans des lycées, des écoles primaires ainsi qu'à l'intérieur du siège des services des ponts et chaussées. Pour l'heure, 78 tentes offertes par la wilaya et le Croissant-Rouge, sont disponibles alors que le besoin réel est de 200 tentes. Cela dit, les centres où sont entassés les sinistrés croulent sous les dons des citoyens et de l'APC, dont la disponibilité, face à la détresse de ces familles, est à signaler. Hier, des équipes d'ingénieurs et de contrôleurs du CTC (Contrôle technique de construction) étaient sur le terrain pour évaluer l'ampleur des dégâts. En outre, il faut noter l'absence totale des officiels à Tadmaït, puisqu'on apprend que hormis une délégation de l'APW ainsi que le wali qui ont fait une tournée de prospection, les autres structures ont laissé la population livrée à elle-même. A Tigzirt, les habitants de la cité Zeghdoud passent toujours la nuit à la belle étoile. Des familles entières sont «relogées» sous des tentes sans aucune prise en charge ou aide de la part des autorités. Pour survivre, elles comptent sur les dons des citoyens dont l'élan de solidarité est à mentionner. A signaler qu'un mausolée situé à Taksebt datant de l'époque phénicienne a été réduit en ruine. A Tizi Ouzou-Ville, une vieille bâtisse s'est effondrée à la Haute-Ville à la suite de la puissante réplique de samedi vers 20h25. A la Nouvelle-Ville, les murs de beaucoup d'immeubles, à la cité 2000 Logements, au boulevard Krim-Belkacem, à la tour Geni-Sider ainsi qu'à la cité 450 Logements, sont fissurés. La poste de ce quartier ainsi que l'auditorium de l'université de Hasnaoua ont été également touchés. A Draâ Ben Khedda, le quartier Touarès, les immeubles mitoyens avec la daïra et le commissariat de police et la Place du 8-Mai-1945 présentent de réels dangers. A Sidi Naâmane, la population locale a accompagné, hier, à leur dernière demeure 15 membres d'une même famille décédés à Dellys alors qu'ils assistaient à un mariage mercredi dernier.