la résultante née des efforts conjugués des ministres du gouvernement apparaît déjà comme amplement positive. Signe des temps, conjointement, c'est le calendrier de l'APN et l'invitation faite par Jacques Chirac au nom du G8 au Président Bouteflika qui ont donné les premiers signes d'un retour progressif à la «normale» d'une vie publique jusqu'ici gravement traumatisée par les cruelles conséquences dues à la secousse tellurique du 21 mai dernier. Le signe que la vie publique a bel et bien repris nous vient de l'APN qui poursuit ses débats autour du programme du gouvernement Ouyahia. Un programme, faut-il le rappeler, que le nouveau Chef du gouvernement a reconnu qu'il ressemblait, à s'y méprendre, à celui adopté par l'APN, il y a trente mois sous le gouvernement de Ali Benflis. Faisant fi de la scolastique liée traditionnellement aux procédés qui consistent à n'effectuer de bilan qu'à la fin d'un mandat politique ou d'un exercice financier, la tendance est désormais inversée. D'où la publication, hier, de quelques résultats sur «l'amélioration des équilibres macroéconomiques», de l'inflation maîtrisée et surtout de la croissance dont le taux réalisé durant la période précitée a atteint les 5,2% selon le Cnes, un organisme dont les avis en ont fini avec la complaisance et les bilans préfabriqués en vigueur avec la période de l'ex-gestion unique. Certes, la résultante née des efforts conjugués des ministres du gouvernement apparaît déjà comme amplement positive. Il reste, toutefois, à savoir qu'au taux de croissance dont le Cnes a certifié la véracité en le citant dans son rapport annuel, manquait une information de taille, à savoir que le calcul qui lui a donné naissance a été effectué hors hydrocarbures. Quant aux autres données, les voici en fonction de leur importance. Ainsi, par exemple en matière d'aménagement du territoire, au-delà de la loi qui a permis de voir ce dernier évoluer dans notre pays, le gouvernement «a mis en place un dispositif appelé fonds du Sud destiné à promouvoir le développement du Sud algérien». Un fonds grâce auquel 13 wilayas de cette vaste région de notre pays s'appuieront dorénavant pour entrer de plain-pied dans la croissance. Ce qui appartient à César devant lui revenir, par son action en faveur du sud du pays, le gouvernement de Ali Benflis n'a pas hésité à faire alimenter ce fonds par des ressources annuelles provenant de la fiscalité pétrolière. Une disposition qui a mis longtemps à aboutir et qui a permis à ce fonds de compter dans son escarcelle une accumulation de 20 millions de dinars. Grâce à cette politique et à son action de soutien en faveur de la relance économique et aux dispositifs d'encouragement des investissements, le niveau concernant des investissements «a augmenté de 40% par rapport à l'année 2000». Et, à ce titre, les résultats ne se sont pas fait attendre puisque, note encore une fois l'étude qui nous a servi de base de données, 85% des «projets inscrits dans le cadre du plan de soutien à la relance économique ont été réalisés». D'autres complètent ce premier bilan. De ce fait, à l'effort consenti pour renouer avec la croissance correspondent des résultats vérifiables à tout moment. Ainsi par exemple, pas moins de 17.000 entreprises ont été créées entre 2001 et 2002. Sans parler de domaines tels que l'emploi qui a connu un véritable bond en avant avec une création annuelle (2001-2002) de 700.000 emplois permanents. Pour autant la liste des exploits n'est pas close. On pourrait évidemment l'allonger en citant d'autres exemples de réussite dans les secteurs comme celui de l'agriculture qui a bénéficié d'un financement par le Trésor public de l'ordre de 70 milliards de dinars. Et la raison ici est impérative puisqu'il s'agit d'un secteur stratégique tourné vers la sécurité alimentaire de l'ensemble des Algériens.