Pour que les sinistrés retrouvent vite un logis, un dispositif d'aides et de dédommagements est mis en place. Une fois l'ampleur de la catastrophe connue des pouvoirs publics, les secours organisés et acheminés sur place aux sinistrés et les frayeurs des citoyens dépassées, une question est immanquablement posée par ces derniers en direction des autorités du pays. C'est celle relative aux aides et autres dédommagements que le gouvernement va octroyer à des citoyens qui ont tout perdu : proches, membres de la famille, biens, et surtout logis et habitations. Au cours de son passage à L'Expression dans le cadre de la rubrique -A coeur ouvert -, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M.Mohamed-Nadir Hamimid, a été très rassurant à ce sujet, délivrant au passage un fort message d'espoir en direction des rescapés du drame. C'est ainsi, que sur ce volet de l'aide, le ministre a d'abord indiqué que -l'ampleur de la catastrophe est telle qu'il n'y a pas de règle d'équité précise à évoquer à chaque fois pour dire que telle famille a été lésée, telle autre a été favorisée. Il faut que les Algériennes et les Algériens comprennent que nous sommes en face d'un véritable séisme -, dans une allusion directe aux multiples problèmes qui ne manqueront pas de se poser lorsque arrivera le temps de la future distribution de logements et autres cabines sahariennes. Ce postulat posé, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a énuméré par la suite le dispositif gouvernemental mis en place pour venir en aide aux citoyens. En effet, au-delà des indemnités de décès accordées par l'Etat d'un montant de 700.000 dinars par personne décédée durant le séisme, M.Hamimid a expliqué les différentes formules d'aides que les pouvoirs publics ont dégagées pour atténuer un tant soit peu les souffrances de ces populations désormais sans toit décent. Dans ce cadre, le premier responsable du secteur de l'Habitat et de l'Urbanisme a abordé -le volet aide décidé par le gouvernement en direction de ces familles et a annoncé que ce dernier a établi différentes formules d'aides -. Pour le ministre, celles-ci sont structurées de la façon suivante: Ainsi, dit-il: «Pour les immeubles classés catégorie verte 2 qui ont subi des dégâts sommaires, nous avons prévu une aide qui va de 50.000 à 100.000 dinars qui sera versée à ces familles». Il a aussi expliqué les destinataires des aides de l'Etat en affirmant: «Quand il s'agit d'un immeuble collectif la réparation est confiée à l'Opgi et l'aide est versée à celui-ci ou à l'Eplf». Et, «quand il s'agit d'un bien ou d'une maison individuels et privés, l'aide est donnée directement à ce privé, c'est-à-dire au propriétaire» . «Maintenant, quand il s'agit d'une catégorie orange, (c'est-à-dire sans que la structure de l'édifice soit touchée), nous avons prévu une aide de 100.000 à 200.000 dinars». Alors que, «concernant la catégorie orange 4, on va donner une aide de 200.000 à 400.000 dinars. Et enfin, «quand il s'agit d'immeuble complètement effondré appartenant à un privé, ce sera en fonction de la situation sociale, et, il y aura une aide de 500.000 DA». Même pour «celui qui est à l'aise et qui n'a pas besoin de l'aide de l'Etat, on va également l'aider avec un crédit auprès d'une banque et on prendra en charge la bonification des taux d'intérêt». «C'est un dispositif et un effort extraordinaires», estime-t-il. D'après M.Hamimid, ce volet aide sur l'exercice 2003-2004 va représenter le montant faramineux de 21 milliards de dinars, et seulement pour cette année en cours, il y aura 10,5 milliards de dinars à débourser. Ce qui fait que pas moins de 1050 milliards de centimes sont mobilisés pour ces aides. Bref, l'Etat n'a pas lésiné sur ce volet-soutien en direction des familles et des ménages sinistrés. Cela, sans parler des indemnités que pourraient recevoir les citoyens qui ont pris le soin de s'assurer contre ce genre de calamités naturelles même si des insuffisances notoires sont enregistrées dans ce domaine, alors que le pays sait, depuis longtemps, qu'il est assis sur une véritable faille.