Prévu initialement à Fénaïa, le conclave extraordinaire de la Coordination intercommunale de Béjaïa s'est finalement tenu au Théâtre régional de Béjaïa et ne s'est achevé qu'hier en début de matinée. Les représentants des 24 communes ont retenu, à l'issue d'un débat houleux, à l'ordre du jour, le bilan et l'information sur la marche bloquée du 5 octobre dernier et les actions et perspectives du mouvement que compte défendre la CICB lors du prochain conclave extraordinaire de la coordination interwilayas prévu pour demain au lycée mixte Ihaddadène de Béjaïa. Des interventions successives des représentants communaux sur le point à l'ordre du jour, il ressort une inquiétude par rapport au relâchement dans la mobilisation, constaté dans plusieurs localités. Aussi certains délégués sont interpellés sur leur représentativité. De même pour ce qui est de la réapparition des barrages des gendarmes. Outre les actions qui ont été retenues depuis déjà longtemps concernant la saisine des instances internationales sur les événements de Kabylie, le dépôt de plaintes auprès du TPI et le lancement d'une pétition nationale pour le soutien de la plate-forme de revendications d'El-Kseur, les représentants des communes ont retenu une batterie d'actions plus radicales qu'ils défendront lors du prochain conclave interwilayas. On citera les marches, le blocage des Routes nationales et le départ des officiels (wali et chef de daïra...). Toutefois ces actions, seront soumises à la base. Le souci de se concerter avec la population est dicté essentiellement par la réaction hostile des citoyens face à la reprise soudaine des émeutes. Par ailleurs l'idée de la conférence nationale sur l'avenir du mouvement a été relancée par les délégués de la CICB. Notons enfin qu'à l'issue des travaux, une déclaration a été rendue publique pour dénoncer «la répression de la marche des délégués à Alger» et le «pseudodialogue avec des éléments préfabriqués et corrompus», apporter le soutien et témoigner «la solidarité du mouvement avec les citoyens d'El-Bayadh».