Unanimes étaient les représentants de la classe politique à la suite de l'annonce de la libération, hier, des détenus du mouvement des ârchs. Au moment où nous mettons sous presse, le parti de la majorité, par la voix de son porte-parole, M.Abdessalem Medjahed, a qualifié l'information de «réjouissante», espérant que la démarche «constituera l'amorce d'un retour au calme de la région après une crise qui a secoué tout le pays au moment où l'Algérie a besoin de calme et de paix pour assurer son avenir». Le représentant du FLN a souhaité, au nom de son parti, que «la région retourne à sa vie normale et au développement qu'elle mérite tant». Joint par téléphone, le porte-parole du RND, M.Miloud Chorfi, s'est dit très soulagé par la nouvelle au nom de son parti qui n'a pas «cessé, depuis deux ans, à appeler à la sagesse et au dialogue pour sortir la région de l'engrenage de la crise à laquelle les Algériens n'ont pas été insensibles». M.Chorfi a souhaité que «cette démarche marque le début d'une solution définitive à la crise, tel que sollicité à travers les résolutions du 8e congrès du RND, où la crise de la Kabylie a pris une bonne partie de l'ordre du jour». «Bonne nouvelle» a réagi M. Djahid Younci, porte-parole du mouvement El-Islah de Abdallah Djaballah. «Nous espérons que cette démarche contribuera à supprimer l'anarchie qui a frappé la région trois ans durant et qui l'a amenée vers une impasse économique et sociale difficile à supporter». Le représentant d'El-Islah a tenu à rappeler que son parti avait été «le premier à réagir dès les premiers instants de la révolte en dénonçant la fermeture des voies du dialogue ce qui ne peut que générer la violence».